jeudi 29 décembre 2022

STM32 BLUE PILL vs ARDUINO NANO

 


STM32 BLUE PILL vs ARDUINO NANO


Bonjour, aujourd'hui nous allons examiner de plus près la carte BLUE PILL, équipée d'un microcontrôleur STM32F103C8T6.

J'avais déjà parlé de cette carte ici :

STM32 et ARDUINO

A mon sens, la BLUE PILL est une carte très avantageuse par rapport à l'ARDUINO NANO.

Ce tableau décrit les possibilités du STM32F103C8T6 48 pins. D'autres modèles plus puissants intègrent plus de mémoire FLASH, plus de périphériques, etc.

FonctionARDUINO NANOBLUE PILL
Broches3040
Processeur8 bits32 bits
Alimentation du microcontrôleur5V2V - 3.6V
Horloge16MHz72MHz
Mémoire FLASH32Ko64Ko
Mémoire RAM2Ko20Ko
Mémoire EEPROM1Ko4Ko (1)
GPIOs22 (6 PWM)32 (15 PWM) (2)
UARTs13
I2C12
SPI12
CAN01
USB01
JTAG01
ADC1 ADC 10 bits2 ADC 12 bits

(1) l'EEPROM est émulée en mémoire FLASH, comme sur un ESP32.

(2) les GPIOs sont tolérantes au 5V, il n'y a donc pas lieu d'ajouter des protections particulières.

Les 20Ko de RAM sont un avantage certain. Lorsque je développe du logiciel sur une NANO, je suis plus souvent confronté à un manque d'espace en RAM (données) qu'à un manque d'espace en FLASH (programme).

Egalement, la présence de 3 UARTs dispense d'utiliser des objets du genre SoftwareSerial, peu performants, lorsque l'on désire intégrer des périphériques du genre modem, BlueTooth, DfPlayer.

Le prix de la BLUE PILL est sensiblement équivalent à celui de l'ARDUINO NANO sur AliExpress. C'est dire si j'envisage sérieusement de l'utiliser en lieu et place de l'ARDUINO NANO dans mes projets.

Nous allons tout d'abord étudier la carte, et surtout sa mise en oeuvre.

1. La librairie STM32DUINO

Si l'on veut travailler avec la même facilité qu'avec l'ARDUINO, il faut installer un gestionnaire de cartes supplémentaire, comme pour un ESP32. Pour cela, dans l'IDE ARDUINO, il faut ouvrir les préférences (menu Fichiers / Préférences) et ajouter l'URL suivante (URL de gestionnaire de cartes supplémentaires).

https://github.com/stm32duino/BoardManagerFiles/raw/master/package_stmicroelectronics_index.json

Si ce champ comporte déjà une ou plusieurs URLs, il faudra utiliser un séparateur, qui est la virgule.

2. Les connecteurs

2.1. Le connecteur USB

Ce connecteur est bien relié aux GPIOs PA11 et PA12, comme prévu dans la datasheet. On pourrait penser que l'on peut l'utiliser comme le port USB de l'ARDUINO NANO (chargement du code, moniteur série), mais il n'en est rien.

En effet, pour que l'USB soit utilisable pour le chargement du code, il faudrait qu'il soit initialisé par un bootloader. Or il n'y a pas de bootloader prévu pour cette carte. Le chargement est bien réalisé par un bootloader mais il est interne au microcontrôleur, et utilise l'UART1 (PA9 & PA10).

Certains ont cependant écrit un bootloader : https://how2electronics.com/stm32-bootloader-programming-usb/

2.2. UART1 : PA9 et PA10

Ces deux broches permettent le chargement du code. Il faut sélectionner les bonnes options dans le menu Outils :
  • Type de carte : Generic STM32F1 series
  • Board part number : BluePill F103C8
  • Upload Method : STM32CubeProgrammer (Serial)

Ensuite le raccordement de la carte est simple. Il requiert un convertisseur USB / Série : 

Il faut bien entendu utiliser un modèle de convertisseur adapté au 3.3V, comme celui-ci, qui est équipé d'un cavalier permettant de choisir entre 5V et 3.3V :

FT232RL 5V/3.3V

Remarque : si la carte est alimentée par le connecteur USB ou la broche 5V, le fil rouge est inutile.

Avant le chargement il faut déplacer le cavalier boot0 de la carte BLUE PILL sur 1. Avant chaque chargement du code il faudra appuyer sur le bouton RESET.

Si l'on veut que la carte démarre directement l'application, il faudra replacer le cavalier boot0 sur 0.

2.3. Le connecteur SWD

Le connecteur à 4 broches en bout de carte peut être relié à un boîtier ST-LINK, afin de charger le code : 




Le câblage se fait avec 4 fils seulement : 3.3V, GND, SWDIO, SWDCLK.

La vitesse de chargement est supérieure à celle de la liaison série, et il n'y a pas besoin d'appuyer sur le bouton RESET.

Il faut sélectionner les bonnes options dans le menu Outils :
  • Type de carte : Generic STM32F1 series
  • Board part number : BluePill F103C8
  • Upload Method : STM32CubeProgrammer (SWD)

Le boîtier ST-LINK a un autre avantage : il peut permettre de deboguer son application à l'aide d'un debugger, GDB par exemple.

2.3. Moniteur série

Que l'on utilise l'une ou l'autre méthode de chargement, le moniteur série (Serial) utilise l'UART1, donc PA9 et PA10. L'utilisation d'un boîtier ST-LINK ne dispense donc pas de l'achat d'un convertisseur USB / Série si l'on veut afficher des informations sur le moniteur série.

2.4. Alimentation

La carte peut être alimentée de plusieurs manières : 

  • par le connecteur USB, en 5V. La broche 5V, dans ce cas, fournira cette même tension
  • par la broche 5V de la carte
  • par la broche 3.3V de la carte
  • par le convertisseur USB / série. On connectera la broche VCC à la broche 3.3V de la carte
  • par le boîtier ST-LINK. On connectera la broche VCC à la broche 3.3V de la carte

Si la carte est alimentée par l'USB ou la broche 5V, le 3.3V nécessaire au STM32 est fourni par un régulateur RICHTEK RT9193, un bon régulateur LDO, capable de fournie 300mA. Son courant de repos est de 90µA.

Contrairement à une carte ARDUINO il n'y a aucune protection par diode entre le 5V USB et la broche 5V. Cela veut dire que si l'on alimente la carte par la broche 5V, et que l'USB est branché, le 5V de la carte est directement relié au 5V USB. Il peut y avoir danger si les deux tensions sont vraiment différentes.

3. L'ADC

Par rapport à l'ADC de l'ARDUINO, celui de la BLUE-PILL est assez différent :

  • la tension de référence est de 3.3V, la tension d'alimentation du microcontrôleur
  • la résolution est supérieure : 12 bits, donc 4096 points, au lieu de 1024
  • le temps d'échantillonnage est nettement inférieur
  • la broche AREF n'existe pas, sauf sur de plus grosses cartes

3.1. Résolution

La résolution d'un ATMEGA328P est de 10 bits, contre 12 bits pour le STM32, ce qui produira des mesures 4 fois plus précises.

3.2. Temps d'échantillonnage

Le temps d'échantillonnage du STM32 est largement inférieur à celui d'un ATMEGA328P :
  • 740000 samples/s au maximum pour le STM32F401, assez proche du STM32F103C8T6
  • 38470 samples/s pour l'ATMEGA 328P en poussant l'horloge de l'ADC au maximum
On constate aisément que la vitesse d'acquisition sera nettement supérieure avec un STM32.

4. Exercice

Je propose de construire un petit voltmètre, équipé d'un afficheur 4 digits à 7 segments du genre TM1637.

4.1. Schéma

Le schéma est réalisé à l'aide de KICAD :

Le montage est alimenté par le connecteur USB, car le TM1637 a besoin de 5V pour pouvoir fonctionner.

Le chargement du code peut se faire via le connecteur SERIAL ou par le connecteur SWD en bout de carte.

L'entrée à mesurer peut recevoir une tension variable entre 0V et 3.3V (un simple potentiomètre suffit).

Si l'on désire mesurer des tensions plus importantes, il suffit d'utiliser un pont diviseur à résistances :

U2 = U * R2 / (R2+R1)

4.2. L'IDE ARDUINO

Il faut bien entendu installer le package STM32DUINO, si ce n'est pas déjà fait.

Ensuite il faudra installer la librairie suivante :

TM1637 : https://github.com/RobTillaart/TM1637_RT

Celle-ci est installable depuis l'IDE ARDUINO.

Pour récupérer le projet voir plus bas :  4.3. Téléchargements.

4.3. Le code

Le code ressemble beaucoup à ce que l'on pourrait écrire si la carte était une NANO, aux définitions des GPIOs près : 

bluepill-voltmeter.ino

Le croquis utilise 21332 octets (32%) de l'espace de stockage de programmes. Le maximum est de 65536 octets.

Les variables globales utilisent 852 octets (4%) de mémoire dynamique, ce qui laisse 19628 octets pour les variables locales. Le maximum est de 20480 octets.

Comme on peut le constater, le code occupe un espace bien supérieur au même code compilé pour l'ARDUINO NANO : 

Le croquis utilise 4896 octets (15%) de l'espace de stockage de programmes. Le maximum est de 30720 octets.

Les variables globales utilisent 331 octets (16%) de mémoire dynamique, ce qui laisse 1717 octets pour les variables locales. Le maximum est de 2048 octets.

Ceci est dû au fait que le STM32F103C8T6 est un microcontrôleur 32 bits, mais probablement aussi à la librairie STM32DUINO.

Mais, qu'il s'agisse de mémoire FLASH ou RAM, la quantité restante est supérieure à celle qu'offre la NANO : 

  • FLASH : 44204 octets
  • RAM : 19628 octets
Nous serons donc beaucoup plus à l'aise pour développer de grosses applications, ou utiliser des librairies de taille conséquente.

4.4. Téléchargements

Pour télécharger le projet : https://bitbucket.org/henri_bachetti/bluepill-voltmeter.git

Cette page donne toutes les informations nécessaires :

https://riton-duino.blogspot.com/p/migration-sous-bitbucket.html

5. Photos


En haut : le convertisseur USB / Série.

A gauche : la BLUE PILL.

A droite : L'afficheur TM1637.

Au milieu : le petit potentiomètre bleu permettant d'ajuster la tension à mesurer.

Le multimètre affiche 3.034V, alors que le montage affiche 3.014V.

Ceci est dû au fait que je n'ai pas mesuré la tension de 3.3V produite par la carte. Or elle vaut 3.33V, contre 3.31V dans le code. En corrigeant cette petite erreur, tout rentre dans l'ordre.

A ce sujet, il faut rappeler que le STM32F103C8T6 possède bien une broche AVDD, permettant de fixer la tension de référence analogique. Mais sur la BLUE PILL, cette broche est reliée au 3.3V. Pour faire des mesures précises, il convient donc de mesurer cette tension avec un multimètre suffisamment précis.

6. Conclusion

Ces cartes, une fois bien prises en main, ont un potentiel comparable à celui de l'ARDUINO NANO, et même largement supérieur si l'on veut profiter des possibilités supplémentaires : 

  • grande quantité de mémoire
  • plusieurs liaisons série
  • double bus I2C, SPI
  • etc.


Cordialement

Henri


mardi 8 novembre 2022

Octobre 2022 : Actualité des Blogs du Mois

  


Actualité des Blogs du Mois


Sur  Framboise 314 :

Sur  MCHobby :


Cordialement

Henri 

 

ESP32 : Micro-irrigation Connectée (1ère partie)

 


 

ESP32 : Micro-irrigation Connectée (1ère partie)

 

J'avais présenté il y a deux ans une centrale d'irrigation automatisée :

https://riton-duino.blogspot.com/2019/06/arduino-micro-irrigation-automatisee.html

Certains besoins personnels m'ont conduit à étudier une nouvelle version :

  • changement d'habitation et présence de plusieurs jardins
  • création d'une zone framboisiers et groseilles
  • tomates sous serre, donc abritées de la pluie

Le précédent jardin, devant la maison précédente, n'était pas à proprement parler un potager. La plantation était assez diversifiée (tomates, courgettes, plantes aromatiques, fleurs), mais il est devenu un jardin uniquement floral suite à la création du potager à l'arrière de la maison. L'ancienne centrale continuera à l'irriguer.

Auparavant l'arrosage était conditionné par l'humidité du sol. Mais il arrive fréquemment que certaines plantes, tomates en particulier soient intentionnellement abritées (sous serre), et nécessitent un arrosage quotidien, tandis que d'autres plantes bénéficient d'un apport en eau par la pluie, et ne doivent pas être arrosées systématiquement.

Le nouveau système doit donc comporter plusieurs voies, et pour chaque voie l'arrosage peut être systématique ou conditionné par l'humidité du sol, au choix de l'utilisateur.

Les principales fonctions du précédent système sont conservées :

  • capteur de débit
  • capteur d'humidité
  • plages d'arrosage automatique
  • arrosage manuel

Pour ceux qui seraient intéressés, il existe un projet open-source analogue : OpenSprinkler.

Le contrôleur vaut un peu plus de 200€, mais on peut le réaliser soi-même.

Les sources sont disponibles ici : https://github.com/opensprinkler 

Apparemment les schémas sont développés à l'aide de EagleCAD. EagleCAD est gratuit si l'on se contente de développer de petites cartes (80cm²).

1. Les besoins

Le but de cette nouvelle version est d'apporter quelques améliorations :

  • 12 voies possibles par défaut
  • paramétrage par une page WEB

Le nombre de voies peut être augmenté par l'adoption de modules relais ou MOSFETs commandables par I2C.

Voir mes articles récents sur ces sujets :

Modules à relais DIY

Piloter des Relais ou des MOSFEts à l'aide d'un Module MCP23008 ou MCP23017

Plusieurs voies peuvent être mises en eau, séparément ou simultanément, à différents moments de la journée. On pourra ainsi arroser plusieurs zones, et chaque zone peut se voir attribuer une ou plusieurs voies.

Comment attribuer les différentes voies ? voici un exemple :

  • zone 1 :
    • tomates sous serre : voie 1
    • le reste : voie 2
  • zone 2 :
    •  plantes abritées (avancée de toiture par exemple) : voie 3
    •  le reste : voie 4
  • zone 3 :
    • jeunes arbres : voie 5

Dans cet exemple 5 voies sont nécessaires.

Plusieurs arrosages par jour sont possibles pour chaque voie, pendant une certaine durée. Cette durée doit être fixée en fonction des besoins des plante les moins gourmandes en eau, qui seront arrosées avec un goutteur à faible débit (2 litres / heure par exemple). Les plantes nécessitant plus d'eau recevront un goutteur ayant un débit plus élevé, ou un goutteur réglable.

On peut également espacer les arrosages de plusieurs jours, par exemple pour arroser de jeunes arbres nécessitant une quantité d'eau importante pendant quelques mois après leur plantation, tous les 5 à 10 jours par exemple.

Chaque arrosage peut être systématique ou conditionné par l'humidité du sol. Dans l'exemple précédent les voies 1 et 3 seront irriguées systématiquement, les autres uniquement si le sol est sec.

Le paramétrage se fera par une page WEB, car proposer une interface homme-machine sur un écran TFT demanderait un travail assez conséquent. Une simple page HTML / JavaScript sera beaucoup plus rapide à développer.

Un simple téléphone mobile pourra être utilisé pour configurer le système, ou un PC.

Un ESP32 est utilisé pour ses capacités de communication WIFI.

1.1. Petits rappels

Un petit rappel concernant les diamètres de tuyaux et raccords :

  • 1/2" (15/21) ou 3/4" (20/27) : matériel de plomberie fileté 1/2 pouce ou 3/4 de pouce
    • raccords
    • nez de robinets
    • vannes
    • électrovannes
    • petites pompes
  • 1" (26x34) : matériel de plomberie fileté 1 pouce
    • raccords (généralement pour des tuyaux d'arrosage de 25mm)
    • pompes
  • 12.5mm et 15mm : tuyaux d'arrosage courants
  • raccords rapides : on trouve différents modèles :
    • 12.5mm / 15mm
    • 15mm / 19mm
    • 25mm
  • tuyau d'arrosage goutte à goutte (polyéthylène noir) :
    • 13mm intérieur, 16mm extérieur
    • 4mm intérieur, 6mm extérieur (dit capillaire)

Pour ma part j'utilise un tuyau principal 12.5mm, amplement suffisant pour une cinquantaine de goutteurs.

2. Description

2.1. Circuit hydraulique

Le circuit hydraulique retenu est le suivant :

  • une seule vanne principale située à proximité de la centrale
    • motorisée ou non
    • 12V, 24V ou 220V
  • plusieurs secondaires situées aux abords du ou des jardins (zones)
    • 12V ou 24V de préférence
  • un tuyau entre la vanne principale et chaque zone d'arrosage

Si une seule voie au total est utilisée, les vannes secondaires sont inutiles.

L'utilisation d'une vanne principale et de plusieurs vannes secondaires permet de réduire le coût. Si l'on désire utiliser des vannes motorisées, une seule est nécessaire. Les vannes simples sont bon marché.

On pourrait penser qu'en multi-voies la vanne principale est inutile. En effet on pourrait laisser uniquement les vannes secondaires, mais cela aurait une conséquence : le tuyau d'arrosage qui alimente les vannes resterait en permanence sous pression, ce que je ne souhaite pas.

2.1.1. Les vannes

Les vannes sont de préférence des modèles 12V ou 24V, pour des raisons de sécurité.

Si elles sont à l'abri et au sec, on peut éventuellement opter pour des modèles 220V. Mais en général ces vannes sont équipées de cosses plates de 6mm (sauf les vannes motorisées), ce qui pose tout de même un problème de sécurité vis à vis des personnes, à moins de les enfermer dans un coffret fermé.

Les électrovannes que l'on trouve sur les sites chinois (certaines valent 1€) supportent en général jusqu'à 0.8 Mpa (mégapascal), ce qui correspond à 8 bars. Elles conviennent à la plupart des réseaux de distribution d'eau, étant donné que la pression du réseau public n'excède pas 5 bars.

2.1.2. Commande des vannes

Ces vannes doivent être commandées par des modules à relais ou à MOSFETs.

Le plus simple pour l'amateur ne désirant pas se lancer dans la conception d'une carte à MOSFETs est d'utiliser des modules à relais.

Si des vannes 12V ou 24V sont utilisées, il serait préférable d'utiliser des modules relais fonctionnant sous la même tension, ce qui simplifiera l'alimentation.

Des modules relais récents sont nécessaires, car ils sont étudiés pour pouvoir être commandés sous 3.3V ou 5V :

Module relais 2 voies

Module relais 8 voies

Ces modules possèdent un connecteur d'entrée :

  • GND
  • IN1, IN2, etc.
  • VCC)

Un connecteur d'alimentation des bobines est également présent :

  • GND
  • JD-VCC (12V, ou 24V en fonction des relais)

Les modules ancienne génération ne conviennent pas. J'ai essayé celui-ci :

Module inadapté

Une vanne principale motorisée possède 3 fils (commun, ouverture et fermeture), elle aura donc besoin de deux voies, une vanne simple se contentera d'une voie.

Exemples : 

  • module relais 1 voie :
    • vanne principale non motorisée sans vanne secondaire
  • module relais 2 voies :
    • vanne principale motorisée sans vanne secondaire
  • module relais 4 voies :
    • vanne principale non motorisée + 3 vannes secondaires
    • vanne principale motorisée + 2 vannes secondaires
  • module relais 8 voies :
    • vanne principale non motorisée + 7 vannes secondaires 
    • vanne principale motorisée + 6 vannes secondaires 
  • etc.

Bien entendu on peut combiner plusieurs modules :

  • 1 module relais 1 voie + 1 module relais 2 voies :
    • vanne principale non motorisée + 2 vannes secondaires
  • 2 module relais 2 voies :
    • vanne principale motorisée + 2 vannes secondaires
  • 1 module relais 1 voie + 1 module relais 4 voies :
    • vanne principale non motorisée + 4 vannes secondaires
  • 1 module relais 2 voies + 1 module relais 4 voies :
    • vanne principale motorisée + 4 vannes secondaires
  • etc.

Si des vannes 12V ou 24V sont utilisées, les modules relais peuvent être remplacés par des modules à MOSFET. Des modèles adaptés à une commande en 3.3V (dits "logic level") sont impératifs (IRLR7843, AOD4184, etc.) :

Module MOSFET logic level

Exemple : aliexpress.com

Il faut éviter les modules du genre IRF520, IRF540, etc.

L'avantage du module MOSFET est l'absence de bruit, la fiabilité, et ils ne nécessitent aucune alimentation, donc ne consomment rien.

  • 2 modules seront nécessaires pour une vanne motorisée, un pour ouvrir, l'autre pour fermer
  • 1 module sera nécessaire pour chaque vanne non motorisée

L'inconvénient est que l'on ne trouve pas de modules à MOSFET multi-voies dans le commerce. Mais on peut éventuellement en fabriquer un :

MODULE 8 MOSFETs IRLZ44N

MODULE 16 MOSFETs AO3400

Cet article explique comment faire :

https://riton-duino.blogspot.com/2020/07/un-module-16-mosfets.html

Même s'il est techniquement possible de placer les modules relais ou MOSFET près des vannes, ces cartes sont susceptibles de s'oxyder dans un environnement humide. Il est préférable de les installer au sec, près de la centrale d'irrigation.

2.1.2. La vanne principale

Comme dans la version précédente la vanne principale peut être un modèle motorisé ou non :

Vanne motorisée 230V 3/4" (20/27)

Électrovanne 12V 1/2" (15/21)

La vanne motorisée permet une montée en pression plus progressive et permet souvent d'éviter des ruptures de circuit ou l'éjection de goutteurs.

Une vanne simple est suffisante si la pression est faible ou si l'on utilise un réducteur de pression.

Si l'ensemble du système est alimenté en eau du réseau public (en moyenne 3.5 bars) il est déconseillé d'utiliser un tuyau d'arrosage en amont de la vanne principale. La pression pourrait être trop forte, et le risque d'inondation élevé. Privilégier une arrivée d'eau et des raccords cuivre ou PER, à visser ou souder :

Arrivée d'eau de l'irrigation actuelle

Ma centrale d'irrigation actuelle est alimentée à l'aide de cuivre Ø14mm :

  • vanne principale : raccords 3/4 mâles
  • capteur de débit : raccords 1/2 femelles

Tous les raccords sont brasés car les écarts de température peuvent être importants. La soudure à l'étain serait moins résistante et pourrait occasionner des fuites.

Une installation à base de tube PER sera certainement plus aisée à réaliser si l'on ne dispose pas d'un poste à souder à acétylène.

2.1.3. Les vannes secondaires

Les vannes diamètre 1/2 (15/21) sont préférables, pour des raisons de coût des raccords et d'encombrement général. Mais on peut également tout réaliser en 3/4 (20/27).

Si une seule voie est utilisée, les vannes secondaires sont inutiles.

Si plusieurs voies sont nécessaires un collecteur du type sanitaire peut être utilisé. Normalement chaque zone devrait avoir besoin au maximum de 2 voies :

Collecteur 2 départs 15/21

L'arrivée est en diamètre 3/4 (20/27).

Pour le raccordement du tuyau d'arrivée on peut utiliser un nez de robinet 20/27 :


Le raccordement des vannes sur le collecteur peut être fait à l'aide de raccords femelle 15/21 :

Raccord 15/21 femelle

En sortie de vanne on trouve des raccords 15/21 sur lesquels on pourra directement brancher les tubes d'arrosage 13mm :

Raccord Claber 20/27 ou 15/21 - 13mm

On trouve même des modèles permettant de raccorder directement un tube capillaire 4mm :

Raccord Claber 20/27 ou 15/21 - 4mm

Ces raccords sont compatibles 20/27 et 15/21. Pour les raccorder en 20/27 il suffit de retirer l'adaptateur orange.

L'ensemble peut être mis à l'abri dans un élément de pilier béton enterré, avec un couvercle :

élément de pilier 32x32x25

2.2. Câblage

Un câble sera nécessaire pour relier la centrale aux vannes secondaires de chaque zone :
  • un câble à 2 conducteurs pour 1 vanne
  • un câble à 3 ou 4 conducteurs pour 2 vannes
  • etc.

Si l'on choisit un câble à 3 conducteurs pour deux vannes, un des 3 conducteurs devra supporter le double du courant si les vannes sont alimentées simultanément. Dans ce cas il est préférable d'opter pour un câble à deux conducteurs par vanne, à moins de doubler la section.

Il est important de choisir un câble de section suffisante. Un câble de 0.5mm² de longueur de 10 mètre a une résistance non négligeable :

R = 0,0175 ∙ 10 / 0,5 = 0.35Ω

Cette résistance est à multiplier par 2 : 0.7Ω. La chute de tension sur une vanne 12V consommant 500mA sera de :

U = R * I = 0.7Ω * 0.5A = 0.35V

Si les longueurs sont faibles, une section de 75mm² ou même 0.5mm² sera donc amplement suffisante pour véhiculer le courant nécessaire à chaque vanne.

Si l'installation est enterrée, il faut prévoir une gaine de diamètre suffisant pour passer le tuyau et le câble.

Sinon, le tuyau d'arrivée devra être facilement débranché en cas de besoin, tondre le gazon par exemple. Un raccord rapide doit être prévu.

Il en va de même pour le ou les câbles. Des connecteurs résistants et fiables doivent être utilisés. Pour quelques € on trouve des tas de choses intéressantes sur AliExpress :

Connecteurs IP68

2.3. L'eau de pluie

J'utilise soit de l'eau du réseau, soit de l'eau de pluie quand celle-ci est disponible.

Un réservoir de 1500 litres récupère l'eau de pluie d'une toiture. Ensuite un surpresseur permet d'augmenter la pression à 2 bar.

2.4. Interface homme machine

2.4.1. Interface WEB

Voici à quoi pourrait ressembler l'interface WEB :

Une autre page permettra de configurer le fonctionnement, et de visualiser certaines données :

  • marche ou arrêt
  • temps d'ouverture et de fermeture de la vanne (si motorisée)
  • durée par défaut de l'arrosage manuel
  • débit maximal autorisé
  • interdire les arrosages simultanés sur plusieurs voies
  • humidité minimale pour autoriser l'arrosage
  • adresse du serveur NTP (*)
  • visualisation de données :
    • affichage de l'heure du prochain arrosage
    • affichage du débit pendant l'arrosage
    • humidité du sol
  • visualisation de la quantité d'eau distribuée
    • journalière
    • hebdomadaire
    • mensuelle
    • annuelle

L'option "interdire les arrosages simultanés sur plusieurs voies" permet de vérifier après programmation que les arrosages ne se chevauchent pas. C'est utile dans deux cas :

  • l'alimentation est peu puissante et ne permet pas d'activer plusieurs voies simultanément (voir plus loin : 4. L'alimentation)
  • la pression en eau est faible et ne permet pas d'alimenter un grand nombre de goutteurs

(*) L'heure et la date courantes seront demandées par le réseau WIFI à l'aide d'une requête sur un serveur NTP.

2.4.2. Interface locale

Sur la centrale l'interface est réduite au strict minimum :

  • bouton d'arrosage manuel
  • bouton fonction
  • afficheur OLED
    • affichage date et heure
    • affichage de l'humidité
    • affichage du débit pendant l'arrosage
    • affichage "ouverture vanne" et "fermeture vanne"
    • affichage "problème de débit"
    • par appui sur le bouton fonction :
      • affichage adresse IP
      • affichage de l'heure du prochain arrosage
  • LED verte
    • arrosage en cours
  • LED rouge
    • débit maximal dépassé (clignotement)

2.4.3. Options

Certaines options sont configurables par modification d'un fichier :

  • SSID et password de la box internet
  • vanne principale motorisée ou non
  • modules relais utilisés
    • relais normaux
      • niveau haut
      • niveau bas
    • relais I2C
  • capteur de débit présent ou non
  • capteur d'humidité présent ou non

3. ESP8266 ou ESP32

3.1. Esp8266

WEMOS D1 MINI

Si l'on utilise une WEMOS D1 MINI les broches utilisable sont :

  • GPIO 0 : réservée
  • écran OLED I2C : GPIO 4, 5
  • vannes : GPIO 2
  • boutons : GPIO 13, 14
  • capteur de débit : GPIO 12
  • capteur d'humidité : A0 (ADC)
  • LEDs verte et rouge : GPIO 15, 16

Avec cette carte nous serions très limités (une seule voie). Il faudrait ajouter un expander I2C pour commander les relais, un MCP23008 ou MCP23017 par exemple. Mais cela reste tout à fait faisable.

3.2. ESP32

ESP32 DevKitC

L'ESP32 a été retenu pour son grand nombre d'entrées / sorties. Il convient de consulter la page suivante avant de décider de leur affectation :

https://randomnerdtutorials.com/esp32-pinout-reference-gpios/ 

Voici un résumé des besoins :

  • GPIOS 0 à 3, 6 à 12 : réservées ou problématiques
  • sorties :
    • écran OLED I2C : GPIO 21, 22
    • vannes : GPIO 4, 5, 13 à 19, 23, 25, 26, 27
    • LEDs verte et rouge : GPIO 32, 33
  • entrées
    • boutons : GPIO 34, 35
    • capteur d'humidité : GPIO 36 (ADC CH0)
    • capteur de débit : GPIO 39

Comme on le voit un ESP32 DevKit ne sera pas de trop. Le nombre de voies possibles est de 11 ou 12 en fonction du type de vanne principale, motorisée ou non. Cela devrait couvrir l'immense majorité des cas. Si les besoins sont supérieurs, lire le paragraphe suivant :

3.3. Le choix

A noter : les GPIOS 34, 35, 36 et 39 sont des entrées. Elles ne peuvent être configurées en sortie.

Également, certaines GPIOS peuvent empêcher le démarrage si elles sont au niveau haut. C'est le cas de la GPIO12. Si l'on connecte un module relais actif au niveau bas, la tension sera positive sur son entrée, et l'ESP32 ne démarrera pas. On pourrait éventuellement utiliser cette broche pour commander une LED, à condition de la connecter, avec sa résistance, entre GPIO12 et GND.

J'ai retenu la version ESP32 DevKitC. C'est une carte à 38 broches très répandue, équipée d'un convertisseur USB / CP2104 et d'un régulateur 3.3V AMS1117 :

Elle provient d'ici : WorldChips. Mais on la trouve un peu partout.

Pour un débutant qui voudrait réaliser ce projet il sera plus facile d'utiliser cette carte précisément, car une seule version de PCB sera étudiée. On peut également réaliser ce projet sur une plaquette à pastilles.

On peut aussi réaliser ce montage à l'aide de pratiquement n'importe quel modèle, à partir du moment où les GPIOs nécessaires sont présentes. Une WEMOS LOLIN32 conviendra parfaitement. Les broches nécessaires existent mais elles sont placées différemment :

Pour les aficionados de la technologie la carte HELTEC WIFI KIT 32 peut être une solution. Elle réunit avec bonheur un ESP32 et un écran SSD1306 :


D'un point de vue WIFI elle est moins performante que l'ESP32 DevKitC ou la WEMOS. Il faudra s'assurer que la couverture WIFI est suffisante dans l'habitation.

J'en parle ici : https://riton-duino.blogspot.com/2021/06/esp32-heltec-wifi-kit-32.html

3.4. Le WIFI

Pour l'instant l'évaluation de la carte ESP32 DevKitC est en cours. Installée à l'endroit prévu elle semble donner toute satisfaction d'un point de vue portée WIFI. La carte HELTEC WIFI KIT 32 ne convient pas, sa portée est insuffisante. Mais elle pourrait convenir à certains.

3.5. Augmenter le nombre de voies

On pourrait difficilement monter à 16 voies avec un ESP32 seul, à moins d'utiliser un module à 16 relais ou MOSFETs commandable par I2C.

Voir mes articles récents sur le sujet :

Modules à relais DIY

Piloter des Relais ou des MOSFEts à l'aide d'un Module MCP23008 ou MCP23017

Un module relais ou MOSFETs équipé d'un expander MCP23017 I2C 16 canaux permettra de bénéficier de 16 voies. Comme le MCP23017 possède 3 broches de sélection d'adresse I2C, on peut connecter jusqu'à 8 modules. Cela permettra d'offrir en tout 128 voies.

4. L'alimentation

Comme dit plus haut l'alimentation principale sera choisie en fonction de la tension acceptée par les vannes, et sa puissance dépendra du nombre de vannes et de relais.

Si les distances entre les relais et les vannes sont importantes, l'adoption de vannes 24V permettra de réduire le courant nécessaire, et donc la section des fils :

  • vanne de 6W sous 12V : 500mA
  • vanne de 6W sous 24V : 250mA

La puissance des vannes est en général de 6W. La consommation des relais est d'environ 450mW pour les modèles courants : SRD-12VDC-SL-C ou SRD-24VDC-SL-C.

Pour une centrale 4 voies nous aurons besoin de :

  • 1 vanne principale + 4 vannes secondaires : 30W
  • 5 relais : 2.5W

A cela il faudra ajouter les besoins de l'ESP32, qui sera alimenté à travers un régulateur du type MP1584 3.3V : 100mA, soit 0.33W.

Le total est de presque 33W. Bien entendu c'est une consommation maximale, en considérant que toutes les vannes sont ouvertes. Au repos, seul l'ESP32 consommera du courant.

Pour 8 voies la consommation maximale monte à 57W.

Il est possible de consommer moins de courant en commandant un seul arrosage à la fois, et en les enchaînant, ainsi 1 seule vanne secondaire sera alimentée :

  • 1 vanne principale + 1 vanne secondaire : 12W
  • 2 relais : 1W

C'est pour cela que l'option "interdire les arrosages simultanés sur plusieurs voies" est prévue. Elle permet de vérifier après programmation que les arrosages ne se chevauchent pas.

Cette option permet d'utiliser une alimentation nettement moins puissante et ainsi de réduire le coût. Une alimentation de qualité coûte cher :

  • MEANWELL RS-15-12 15W : 8.50€
  • MEANWELL RS-35-12 35W : 13.50€
  • MEANWELL RS-75-12 75W : 18.50€

On aurait pu diminuer légèrement cette consommation en adoptant des relais bistables, mais je n'en vois pas trop l'intérêt, étant donné que la puissance des relais est très faible par rapport à celle des vannes.

5. Le schéma

Le schéma est réalisé à l'aide de KICAD :


Le connecteur d'alimentation P2 reçoit la tension de l'alimentation principale : 12V ou 24V, choisie en fonction des électrovannes et des relais.

Comme le capteur de débit est à alimenter sous 5V, il est indispensable d'ajouter un régulateur. J'ai choisi un module MP1584 à tension fixe 5V, qui alimente également la carte DEVKIT-C :

Les MP1584 réglables sont équipés d'un potentiomètre miniature de très mauvaise qualité. A éviter.

Celui-ci provient de chez WorldChips : https://fr.aliexpress.com/item/4000330604568.html?spm=a2g0o.store_pc_groupList.8148356.53.6d06635eIkRNN1

La carte DEVKIT-C est équipée d'un régulateur AMS1117, qui fournit du 3.3V :

  • à l'ESP32
  • à l'écran OLED SSD1306
  • au capteur d'humidité

Deux ponts diviseurs sont présents :

  • R3-R5 : abaisse la tension de sortie du capteur d'humidité (0V à 3.3V) pour la rendre compatible avec la tension maximale de l'ADC : 1.1V
  • R4-R6 : abaisse la tension de sortie du capteur de débit pour la rendre compatible avec la tension maximale d'une entrée digitale: 3.3V

Les auteurs de certains tutoriels ESP32 se permettent de relier directement la sortie d'un capteur de débit 5V à une entrée de l'ESP32. Ce n'est pas recommandé.

Deux connecteurs de sortie sont prévus :

  • P4 permet de commander jusqu'à 13 relais ou MOSFETs
  • P5 permet de relier un ou plusieurs modules à relais ou à MOSFETs I2C
Pour terminer, deux LEDs (rouge et verte) sont présentes, ainsi que deux boutons de commande.

6. Le coût

La centrale d'arrosage de base devrait être très bon marché, en achetant les composants sur AliExpress :

  • ESP32 : 4€ 
  • le module à relais ou MOSFETs :
    • module 8 relais : 6€
  • ou
    • un module à 8 MOSFETs AO3400 à réaliser soi-même : 1€.
  • écran OLED : 2.60€
  • 2 boutons TACT : 0.10€
  • le PCB
    • une plaquette à pastilles 100x100 : 5€ les 5 pièces
  • ou
    • un PCB réalisé par JLCPCB : 9€ les 5 pièces
  • l'alimentation 15W : 8.50€
  • quelques connecteurs DUPONT : 0.15€
  • capteur de débit : 7€
  • capteur d'humidité capacitif : 1.70€

A cela il faudra ajouter les vannes :

  • vanne simple : 1€ pièce
  • vanne motorisée : 20€

A la louche une centrale 8 voies devrait coûter 60€ avec une vanne principale motorisée, 40€ sinon. On peut gagner encore 5€ si on remplace la carte 8 relais par une carte à 8 MOSFETs.

En comparaison, une centrale d'arrosage minimaliste à 4 voies, sans capteurs de débit et d'humidité, coûte environ 80€.

En commandant le maximum de matériel chez le même revendeur on peut réduire fortement le coût de transport (attention ce n'est pas le cas chez tous les marchands).

Chez WorldChips, par exemple, c'est le cas. Ma dernière commande chez eux (58€ de matériel) s'est vue attribuer 15€ de réduction sur 21€ de coût de livraison.

7. Le code

Le code actuel implémente les parties suivantes :

  • configuration des relais
  • connexion au réseau WIFI 
  • page HTML principale
  • page HTML de test des relais

7.1. La configuration

La configuration reprend le principe décrit dans cet article :

ESP32 & ESP8266 : les Fichiers de Paramètres

Il faut bien lire le paragraphe suivant : 2. Le chargement dans SPIFFS

Le fichier de configuration fourni est un exemple permettant d'utiliser un module relais ou MOSFETs sur 8 GPIOS et un module à 16 relais ou MOSFETs sur bus I2C :

https://bitbucket.org/henri_bachetti/esp32-sprinkle-timer/src/master/arduino/esp32-sprinkle-timer/data/config.ini

[WIFI]
access-point=SSID:ABCDEFGHIJ

[relays]
modules=gpio-1, mcp23017-1(0x20)
gpio-1=GPIO-L(4), GPIO-L(5), GPIO-L(13), GPIO-L(14), GPIO-L(15), GPIO-L(16), GPIO-L(17), GPIO-L(18)
mcp23017-1=I2C-H(0-15)
main=gpio-1.0

[zones]
zones=massif1, potager, courges, massif2, massif3, montmorency, moissac, mirabellier, pommier

[massif1]
voie1=mcp23017-1.0
voie2=mcp23017-1.1

[potager]
voie1=mcp23017-1.2
voie2=mcp23017-1.3
voie3=mcp23017-1.4
voie4=mcp23017-1.5

[courges]
voie1=mcp23017-1.6

[massif2]
voie1=mcp23017-1.7

[massif3]
voie1=mcp23017-1.8

[montmorency]
voie1=mcp23017-1.9

[moissac]
voie1=mcp23017-1.10

[mirabellier]
voie1=mcp23017-1.11

[pommier]
voie1=mcp23017-1.12

La section WIFI donne le SSID et le PASSWORD du réseau.

La première ligne de la section [relays] déclare deux modules :

  • GPIO
  • un MCP23017 à l'adresse I2C 0x20
Le module gpio-1 est ensuite décrit. Il utilise les GPIOS 4, 5, et 13 à 18.

Le module mcp23017-1 utilise les GPIOS 0 à 15 du MCP23017.

La syntaxe de description des relais est la suivante :

  • GPIO ou I2C
  • tiret
  • L ou H selon le niveau de commande du relais ou du MOSFET
  • (X) représente le N° physique de la sortie

Exemples :

  • GPIO-L(4) : un relais activable par un niveau bas sur GPIO4
  • GPIO-H(4) : un relais activable par un niveau haut sur GPIO4
  • GPIO-H(4+5) : un relais bistable activable par un niveau haut sur GPIO4 et GPIO5
  • I2C-L(0) : un relais I2C activable par un niveau bas sur GPIO0 d'un MCP23008 ou MCP23017
  • I2C-H(0) : un relais I2C activable par un niveau haut sur GPIO0 d'un MCP23008 ou MCP23017
  • I2C-H(0+1) : un relais I2C bistable activable par un niveau haut sur GPIO0 et GPIO1 d'un MCP23008 ou MCP23017
  • I2C-H(0-15) : 16 relais I2C activables par un niveau haut sur GPIO0 à GPIO15 d'un MCP23017

Après lecture de la configuration chaque relais est nommé comme suit :

  • nom du module
  • point
  • index du relais

Les relais gérés par le module gpio-1 sont donc nommés gpio-1.0 à gpio-1.7

Les relais gérés par le module mcp23017-1 sont nommés mcp23017-1.0 à mcp23017-1.15

Cette manière de procéder ajoute un niveau d'abstraction. Cela évite d'avoir à se préoccuper des N° physiques des GPIOs.

Ensuite, le relais pour la vanne principale (main) est décrit. Il utilise la voie gpio-1.0

La description des différentes zones d'irrigation occupe plusieurs sections :

  • [zones] donne la liste des zones
  • [massif1] se réserve les voies mcp23017-1.0 et mcp23017-1.1
  • [potager] se réserve les voies mcp23017-1.2 à mcp23017-1.5
  • etc.

7.1.1. Ajouter un module

Ajouter un module est relativement facile. Bien entendu deux modules ne peuvent porter le même nom.

Actuellement seuls les modules GPIO, MCP23008 et MCP23017 sont gérés. On pourrait facilement ajouter la gestion d'autres composants (PCF8574, PCF8575, 74HC595, etc.).

Deux modules I2C MCP23008 ou MCP23017 ne peuvent cohabiter sur la même adresse I2C. Il faudra donc configurer les modules pour qu'ils utilisent des adresses différentes, et utiliser les mêmes adresses dans la configuration.

Sur cette photo on voit comment configurer un module MCP23017 :

 

3 résistances 0Ω sont présentes en bas à droite (A0, A1, A2). Il faut déplacer les résistances en fonction de l'adresse désirée :

  • A0, A1, A2 à GND : 0x20
  • A0 à VCC, A1, A2 à GND : 0x21
  • A1 à VCC, A0, A2 à GND : 0x22
  • A0 et A1 à VCC, A2 à GND : 0x23

C'est binaire.

7.1.2. Ajouter un module sur GPIO

Il serait facile d'ajouter un deuxième module à 4 relais :

modules=gpio-1, gpio-2, mcp23017-1(0x20)
gpio-1=GPIO-L(4), GPIO-L(5), GPIO-L(13), GPIO-L(14), GPIO-L(15), GPIO-L(16), GPIO-L(17), GPIO-L(18)
gpio-2=GPIO-L(19), GPIO-L(23), GPIO-L(25), GPIO-L(26)

Pour rappel, seules les GPIO 4, 5, 13 à 19, 23, 25, 26, 27 de l'ESP32 sont utilisables.

7.1.3. Ajouter un module MCP23008

On pourrait ajouter également un module I2C MCP23008 à 8 relais :

modules=gpio-1, mcp23017-1(0x20), mcp23008-1(0x21)
gpio-1=GPIO-L(4), GPIO-L(5), GPIO-L(13), GPIO-L(14), GPIO-L(15), GPIO-L(16), GPIO-L(17), GPIO-L(18)
mcp23017-1=I2C-H(0-15)
mcp23008-1=I2C-H(0-7)

Le mcp23008-1 est déclaré à l'adresse I2C 0x21.

7.1.4. Ajouter un module MCP23017

On pourrait ajouter de la même façon un deuxième module I2C MCP23017 à 16 relais :

modules=gpio-1, mcp23017-1(0x20), mcp23017-2(0x21)
gpio-1=GPIO-L(4), GPIO-L(5), GPIO-L(13), GPIO-L(14), GPIO-L(15), GPIO-L(16), GPIO-L(17), GPIO-L(18)
mcp23017-1=I2C-H(0-15)
mcp23017-2=I2C-H(0-15)

Le deuxième module mcp23017-2 est déclaré à l'adresse I2C 0x21.

7.1.5. Modification de la configuration online

La configuration sera modifiable par une page WEB :

  • ajout de modules
  • affectation des voies aux différentes zones
  • horaires d'arrosage
  • etc.
Ces modifications seront enregistrées dans un deuxième fichier de configuration.

8. Librairies

Les librairies suivantes sont nécessaires :

https://github.com/yurilopes/SPIFFSIniFile

https://github.com/adafruit/Adafruit-MCP23017-Arduino-Library

https://github.com/adafruit/Adafruit_BusIO

Elles sont installables depuis l'IDE ARDUINO. 

Dans ses dernières version (2.0.0 et suivantes) la librairie Adafruit-MCP23017-Arduino-Library gère le MCP23008 et le MCP23017, y compris les versions SPI MCP23S08 et le MCP23S17. Le sketch ne pourra pas être compilé avec les anciennes versions des librairies Adafruit-MCP23008-Arduino-Library et Adafruit-MCP23017-Arduino-Library.

9. Téléchargements

Pour télécharger le projet :

https://bitbucket.org/henri_bachetti/esp32-sprinkle-timer.git

Cette page vous donne toutes les informations nécessaires :

https://riton-duino.blogspot.com/p/migration-sous-bitbucket.html

10. Conclusion

Ce nouveau projet est en cours d'étude. D'un point de vue matériel il est déjà suffisamment mature pour que l'on puisse s'en inspirer.

Du côté logiciel, tout ou presque reste à faire. Mais j'ai tout l'hiver pour le mener à terme.


Cordialement

Henri