lundi 8 septembre 2025

Fin de Windows 10 : et ensuite ?

 


Fin de Windows 10 : et ensuite ?


A un mois de la fin du support de Windows 10, il est légitime de se poser la question de savoir vers quel OS s'orienter.

D'une part, Windows 11 a besoin d'être installé sur une machine plus puissante que Windows 10. D'autre part elle doit être équipée d'une puce spéciale nommée TPM 2.0 (Trusted Platform Module). Certains pourront se contenter d'augmenter la quantité de mémoire de leur machine, d'autre devront se résoudre à renouveler leur matériel.

Il y a de quoi faire hésiter plus d'un utilisateur.

1. Rester sous Windows 10

A l'heure actuelle il reste environ 2.5% de machines fonctionnant sous Windows 7, et 0.25% sous Windows XP. Actuellement Windows 10 reste largement majoritaire.

Sous Windows 10 aucune mise à jour, y compris de sécurité, ne sera plus possible après le 14 octobre. Conserver Windows 10 peut sembler une solution viable, mais seulement à court terme. En effet, même si le risque est faible, les mises à jour de sécurité sont tout de même le meilleur moyen de garantir le bon fonctionnement d'une machine face aux attaques. 

2. Passer à Windows 11

Seules les machines récentes (5 ans maximum) pourront sans problème passer à Windows 11. Microsoft refuse de mettre à niveau les machines ne possédant pas de puce TPM 2.0 (Trusted Platform Module).

Pour les machines plus anciennes, il existe apparemment des moyens de contournement. On pourra par exemple s'inspirer de cet article : [Màj] Windows 11 : quatre méthodes pour contourner TPM 2.0

Mais comme le dit l'auteur :

Ensuite, il faut garder en mémoire que ces solutions, si elles ont le grand mérite de se débarrasser d’un problème, peuvent ne pas perdurer dans le temps, à la (dé)faveur d’une mise à jour de Windows.

3. Tourner la page

Il existe d'autres alternatives à Windows, notamment MacOS, et différentes distributions Linux.

Tourner le dos à Windows n'est jamais facile. Nous avons tous nos petites habitudes, et comme on le dit souvent : le meilleur OS est celui auquel on est le plus habitué. Mais même en restant sous Windows, dans le passé, certaines migrations (passage à Windows 8 par exemple) ont été assez douloureuses pour les utilisateurs.

Avant de penser à changer d'OS, il faut avant tout se poser la seule bonne question : quelles sont les applications que je vais pouvoir conserver, et quelles alternatives vais-je trouver pour celles qui n'existent que sous Windows ?

Pour la majorité d'entre nous qui n'utilisent leur PC que pour faire de la bureautique, lire et écrire des mails, naviguer sur le WEB ou y faire ses achats, le saut sera facile.

3.1. Le téléphone mobile

Abandonner la solution PC n'est pas forcément une solution à laquelle tout le monde pense, mais actuellement, les besoins courants peuvent être largement satisfaits à l'aide de son téléphone, et beaucoup de particuliers s'en contentent. Si l'on a besoin d'un écran de grande taille une tablette est une bonne option.

Il est facile de lire et écrire ses mails avec l'application E-mail ou Gmail, de naviguer sur le WEB avec Chrome. Pour ce qui est de la bureautique, la solution se trouve dans le Drive. On peut y créer des documents, des feuilles de calcul, des présentations. Après avoir ouvert le Drive, il suffit de cliquer sur l'icône + :

Les possibilités d'édition sont largement à la hauteur pour les besoins courants.

Egalement, il est parfaitement possible de poser des questions ou répondre sur un forum, ou de créer des articles sur un blog (blogger par exemple). J'aurais très bien écrire celui que vous êtes en train de lire à l'aide de mon téléphone.

Le seul point faible réside le plus souvent dans l'impression papier. Seules certaines imprimantes en seront capables : 

  • imprimantes compatibles AirPrint
  • imprimantes WIFI

Certains fabricants d'imprimantes proposent leur propre application d'impression, HP et Epson entre autres, installables depuis Google Play.

3.2. Apple

Depuis quelques années les iMac et MacBook se sont démocratisés. Avant de changer de PC, il serait judicieux d'examiner l'offre Apple, surtout si l'on fait partie de la catégorie des créatifs :

  • infographiste
  • musicien
  • etc.

Un infographiste travaillant sur Photoshop aura du mal à se contenter de Gimp sous Linux, et un musicien ne trouvera peut être pas toute la puissance et les fonctionnalités de Logic Pro en passant à Audacity ou Ardour.

Le seul inconvénient d'Apple est qu'un iMac est un ordinateur avec écran intégré et que lorsque l'on change pour un iMac, on change tout ! Si vous avez un petit écran bas de gamme sur votre PC, cela peut en valoir la peine. S'il s'agit d'un portable, la qualité d'un écran Apple aura de grandes chances d'être supérieure à celle d'un écran de PC.

3.4. Linux

Pour les possesseurs de machines peu puissantes ou anciennes, la solution Linux est à examiner sérieusement, et les parts de marché de cet OS progressent depuis quelques années. En 2025 il a dépassé la barre des 4% sur les machines de bureau en France, contre moins de 2% en 2020.

Pour ma part, dans les années 2000, après avoir essayé diverses distributions Linux sans trop de succès (Mandrake, Interactive Unix), je suis passé à Ubuntu en 2006 avec une version 6.06. Cette distribution m'a estomaqué par sa simplicité d'installation. Ensuite, pour des raisons plutôt philosophiques, j'ai eu une période Debian, mais au final je suis revenu à Ubuntu.

Sous Linux on parle de distribution. Mais qu'est ce qu'une distribution ? C'est un ensemble de paquets logiciels choisis par le distributeur (Ubuntu, Debian, Linux Mint, etc.) permettant d'obtenir au final un OS plus ou moins riche. Le distributeur va choisir certains composants parmi ceux disponibles dans la communauté :

  • noyau
  • interface graphique
  • logiciels divers
  • etc.

Je veux dire par là qu'une distribution n'est pas un développement spécifique, c'est un assemblage, comme un LEGO.

Le noyau est en général toujours le même, à la version près. Ubuntu 24.04 utilise le 6.8, Debian 12 utilise le 6.1, alors que le tout dernier noyau est le 6.16, mais dans tous les cas, le code source est toujours le même, y compris pour les versions embarquées, Raspberry Pi par exemple.

Les applications incluses sont plus ou moins nombreuses, en fonction de la richesse désirée. Par exemple une distribution Linux Mint ne possède pas de serveur WEB, car ses auteurs ont estimé que ce n'était pas sa vocation, mais il est parfaitement possible d'en installer un en cas de besoin.

3.4.1. Performances

On admet généralement que Linux est 20% plus performant que Windows. Cela ne représente pas grand chose pour un particulier, mais en entreprise cela compte.

Les besoins en ressources sont également inférieurs. Là où Windows 11 a besoin de 4Go minimum pour pouvoir fonctionner, certaines distributions Linux se contentent de moins de 1Go, et de processeurs complètement dépassés (1GHz, parfois moins, et même Pentium III pour la distribution LXLE !).

Seules les distributions Ubuntu et KUbuntu rivalisent avec Windows 11 en ce qui concerne les besoins en mémoire. Ce sont des distributions lourdes, qui ont besoin d'un processeur possédant au moins deux cœurs. il faut en tenir compte avant de faire son choix :

  • Ubuntu : 4Go minimum
  • KUbuntu : 4Go minimum
  • Mint : 1Go minimum
  • Ubuntu Mate : 1Go minimum
  • Debian : 1Go minimum
  • LXLE : 512 Mo minimum

Mais on peut difficilement comparer Ubuntu ou KUbuntu avec Windows 11. Ces distributions Linux sont bien plus complètes. Par exemple, un serveur WEB Apache est automatiquement installé, ainsi qu'un serveur SSH, ce qui n'est pas le cas sous Windows. En fait, si vous voulez ajouter tout ce qui manque à Windows par rapport à Ubuntu ou KUbuntu, il vous faudra bien plus de 4Go de mémoire. Mais on peut adopter le raisonnement inverse : si vous enlevez de Ubuntu ou KUbuntu les applications qui vous sont inutiles vous aurez besoin de moins de mémoire que sous Windows 11.

Pour la petite histoire, le développement du système Linux repose dans son ensemble sur la pratique de la refactorisation (re-factoring) qui consiste à améliorer le code en continu, sans ajouter pour autant de fonctionnalités supplémentaires. Cela explique en grande partie que le code soit plus optimisé, plus rapide, et consomme moins de ressources mémoire.

3.4.2. Installation

L'installation de Linux est très simple, contrairement à ce que l'on croit, et cela fait longtemps !

Linux, lors de l'installation détectera automatiquement votre matériel et activera de lui même les pilotes adéquats.

Qu'offre Linux ? En dehors d'être un OS très performant et moderne, Linux, dès l'installation, apporte une grande variété de logiciels, en particulier :

  • le navigateur Firefox (mais on peut en installer d'autres, Chrome en particulier)
  • la messagerie Thunderbird
  • une suite bureautique complète (LibreOffice le plus souvent)
  • le logiciel de retouche d'images Gimp
  • de multiples langages de programmation : C, C++, Java, Python, PHP, etc.
  • serveur WEB Apache, base de données MYSQL, etc.
  • etc.

Il en résulte que, aussitôt l'installation terminée, l'utilisateur se retrouvera avec une machine directement utilisable, avec une panoplie de logiciels très étoffée.

Cette page donne des équivalent Linux pour pas mal d'applications Windows.

3.4.3. Essayer sans risque

Linux a la faculté de pouvoir être exécuté depuis une clé USB, sans toucher au disque dur Windows, donc sans rien détruire.

Pour cela il suffit de télécharger une image ISO. En fonction de la puissance de la machine il sera possible de lancer différentes distributions :

Certaines distributions sont plus légères que d'autres et acceptent d'être installées sur des machines pauvrement équipées, souvent moins de 2Go de RAM.

Après téléchargement de l'image ISO, il faut la graver sur une clé USB à l'aide d'un logiciel de création de support bootable, Rufus par exemple. Il vous faudra une clé USB de 4Go (Mint) ou 8Go (Ubuntu).

Ensuite il faut trouver le moyen de démarrer la machine à partir de la clé USB. Il suffit souvent d'appuyer sur une touche de fonction au démarrage. Cette touche dépend du constructeur de la carte mère (Asus : F8, Gigabyte : F12, etc). Il est facile de trouver cette information sur le WEB. 

Après le démarrage, vous pourrez à loisir explorer le bureau et essayer les applications fournies. Ensuite, libre à vous d'installer la distribution sur le disque dur, ou pas.

3.4.4. Dual BOOT

Linux est tout à fait capable de s'installer à côté de Windows, sur une partition séparée, ou même un disque dur supplémentaire.

Après quelques années d'utilisation de Linux en dual boot, je me suis aperçu que Windows ne me servait plus à rien, et je l'ai abandonné définitivement.

3.4.5. Système de fichiers

Linux dispose d'un système de fichiers très rapide (EXT4), contrairement à Windows, qui utilise encore l'antédiluvien NTFS. Ma première installation d'Ubuntu sur un petit serveur WEB a révélé que les pages WEB s'affichaient 4.5 fois plus rapidement qu'avec Windows.

Avec ce système de fichiers vous risquez fort de croire que vous venez de changer de disque dur !

Une énorme différence par rapport à Windows : lorsque Linux désire remplacer un fichier sur le disque et que celui-ci est occupé, ou en cours d'exécution, le système de fichiers ne refuse pas l'opération mais attendra que le fichier soit libéré pour faire le remplacement physique. Cette particularité explique que les mises à jour des applications puissent se faire aussi facilement, tout en continuant à travailler.

3.4.6. Changement de hardware

Linux, contrairement à Windows, ne vous contraint pas à réinstaller l'OS quand vous changez de machine, et surtout de processeur. Il est parfaitement possible de réutiliser le disque dur de votre PC actuel dans une nouvelle machine. On peut sans problème passer d'une machine à processeur INTEL à une machine à processeur AMD et vice versa, en réutilisant le même disque dur.

Si l'on est contraint de changer de disque, il est très facile de cloner l'ancien disque vers un nouveau. Un simple copier / coller avec Gparted suffit !

Egalement, changer de hardware sans réinstallation des pilotes est parfaitement possible. Mais comment font ils ? Tout simplement, les pilotes Linux sont tellement optimisés qu'ils prennent très peu de place sur le disque dur. Donc on peut se permettre de les installer tous ! Ensuite le système sélectionne au prochain démarrage les pilotes qui conviennent.

3.4.7. Ralentissement dans le temps

Combien de machines Windows ont terminé leur vie dans une déchetterie parce que leur propriétaire estimait qu'elle ramait trop ? Il suffirait pourtant de réinstaller Windows, mais combien d'utilisateurs connaissent cette possibilité ?

On connait tous le phénomène de ralentissement dans le temps de Windows. Ceci est dû principalement à la fragmentation du disque dur et surtout à la fragmentation de la base de registre (registry).

La fragmentation est un phénomène qui tend à morceler les fichiers, afin de gagner de l'espace, combler les trous qui se forment lorsque l'on détruit des fichiers, ou que l'on modifie leur taille. Mais cela ralentit leur écriture et leur lecture. Si l'on considère la taille importante des disques durs actuels, la fragmentation n'est plus nécessaire. C'est une technique hors d'âge, qui date de la bande magnétique !

La différence est de taille : lorsque NTFS désire écrire un fichier, il cherche le premier trou disponible, y case une partie du fichier, il cherche le trou suivant, y case une autre partie du fichier, etc. Lorsque EXT4 désire écrire un fichier, il cherche le premier trou disponible pouvant contenir le fichier complet, et il l'écrit.

La base de registre Windows a été créé à l'époque de Windows NT parce que le système de fichiers NTFS était trop lent. Celle-ci est chargée au démarrage dans la mémoire RAM, qui est beaucoup plus rapide. Mais elle se fragmente avec le temps, ce qui ralentit le système. Il existe bien des outils pour assainir la base de registre, mais ils sont payants.

Pourquoi un système Linux garde t-il toujours des performances constantes dans le temps ?

La première cause est l'absence de base de registre. Sous Linux tous les paramètres sont stockés dans des fichiers. Cette manière de procéder est rendue possible grâce aux performances exceptionnelles du système de fichiers EXT4.

La deuxième cause est la quasi absence de fragmentation du disque dur. Une fragmentation importante peut se produire seulement lorsque le disque dur est presque plein. Dans ce cas les gros fichiers seront fragmentés. Par conséquent, adopter un disque plus grand que nécessaire est une règle à toujours respecter sous Linux.

3.4.8. Arduino

Il serait malvenu de ne pas parler d'Arduino dans un article sur ce blog.

L'environnement de développement Arduino est multi-plateforme, et peut être installé sous Windows, Linux ou MacOS.

L'environnement Visual Studio Code est également disponible.

3.4.9. Logiciels tiers

Sous Windows il n'est pas rare de rechercher des logiciels gratuits (freeware) sur le WEB, et de les installer sur sa machine, avec tous les risques de sécurité que cela comporte. 

Avec Linux, rien de tout cela ! La bibliothèque de logiciels disponible sur les dépôts officiels est absolument énorme. Cette bibliothèque est centralisée, et une application permet de les installer / désinstaller. Tous les logiciels présents sont certifiés conformes. On ne prend donc aucun risque à les essayer.

Mais au final il est assez rare d'avoir besoin d'installer quoi que ce soit, car le système de base est déjà très riche en applications.

3.4.10. Versions

Ici je ne vais parler que de Ubuntu, mais les autres distributions sont à peu près calquées sur le même modèle.

Canonical produit deux versions par an, en avril et en octobre. La dernière version est la Ubuntu 25.04, la prochaine sera Ubuntu 25.10. Vous l'aurez compris, 25 est l'année, et 04 ou 10 est le mois de sortie.

Qu'en est-il du support ? La 25.04 sera maintenue jusqu'en janvier 2026. C'est peu !

Mais il y a une astuce : tous les deux ans, en avril, une version LTS sort. LTS veut dire "Long Term Support". Ce sont des versions dont le support est garanti 5 ans. Ainsi la LTS 20.04 a été suivie de la 22.04, puis de la 24.04, dont le support est assuré jusqu'en avril 2029. Pour les utilisateurs ayant besoin de stabilité, il est recommandé de n'installer que des versions LTS.

A noter :

  • les versions de Linux Debian sont toutes LTS
  • les versions de Linux Mint sont toutes basées sur une version LTS de Ubuntu. Actuellement la version 22 est basée sur Ubuntu 24.04, donc forcément LTS.

Pour ma part je travaillais sous Ubuntu 20.04 depuis fin 2020 et j'ai récemment mis à niveau en 22.04 puis 24.04. Cela pose t'il un problème ? Non, car des mises à jour régulières sont proposées par le système, ce qui fait que même sans changer de version, le système est en à jour en permanence, pour peu que l'on se donne la peine d'accepter les mises à jour :

Lorsqu'une nouvelle version sort, le système propose une mise à niveau :

Pour ma part je ne fais jamais de mise à niveau immédiatement après la date de sortie. J'attends la fin de l'année par précaution, en attendant que les bugs éventuels soient corrigés.

3.4.11. Le compte super-utilisateur

Vous serez peut-être surpris de constater l'absence d'antivirus dans les distributions Linux. Cela n'a rien d'anormal. Linux est un système totalement étanche et un simple utilisateur ne peut en aucun cas remplacer ou altérer un fichier système. C'est une simple question de droits. Sous Linux le super-utilisateur s'appelle root et personne ne se connecte jamais en tant que root, sauf temporairement pour des opérations de maintenance, mise à jour, etc.

Sous Ubuntu, l'utilisateur root n'existe même pas. On ne peut donc se connecter en tant que root, sauf en ligne de commande, à l'aide d'un outil nommé sudo, qui réclame un mot de passe, pour des opérations ponctuelles et courtes.

Un virus ou un malware s'exécutant dans l'espace utilisateur n'aura donc jamais la possibilité de modifier un fichier système.

Quelques règles essentielles :

  • ne jamais se connecter en tant que root
  • ne jamais installer d'applications autres que celles des dépôts officiels
  • effectuez toujours les mise à jour proposées

Comment les mises à jour se passent-elles dans de telles conditions ? Le plus simplement du monde : quand vous décidez de lancer une mise à jour ou une mise à niveau, le système vous demande votre mot de passe. Et l'installation des applications ? idem.

Il arrive parfois que sur le WEB on tombe sur une page annonçant "Votre système est infecté". Sous Linux, la meilleure réaction que vous puissiez avoir est d'éclater de rire. Éventuellement la page peut refuser de se fermer, mais ce n'est qu'une astuce pour faire peur. Au pire, fermez simplement votre navigateur et relancez-le.

Pour finir, un petit proverbe : protégez votre root et votre root vous protégera.

3.4.13. Maintenance

Pour conclure ce chapitre, avec le temps, depuis que je travaille sous Linux, je me suis aperçu que je ne passais plus aucun temps à assurer la maintenance de ma machine, mais bien 100% de mon temps à l'utiliser.

4. Conclusion

2025 risque fort d'être une année charnière, car Linux devient de plus en plus une alternative crédible pour les utilisateurs qui en ont ras le bol de devoir changer de machine à chaque changement de version Windows, et Windows 11 apporte des contraintes encore jamais vues. L'adoption de Linux par les particuliers s'est accélérée depuis quelques années.

Alors pourquoi ne serait ce pas le cas pour vous ? L'essayer à tête reposée à l'aide d'une simple clé USB est un premier pas sans aucun risque.


Cordialement

Henri


mercredi 13 août 2025

Batteries : Durée de vie

 


Batteries : Durée de vie


Dans cet article nous allons parler des effets du vieillissement des batteries, en particulier de la résistance interne.

On sait tous que la capacité d'une batterie diminue avec l'âge, et surtout le nombre de recharges qu'on lui fait subir. Mais une autre caractéristique est modifiée : sa résistance interne.

Toute batterie a une résistance interne. Cette résistance série impacte directement ses performances. Lors de la recharge ou de la décharge elle va empêcher le courant de circuler librement.

Comment mesurer cette résistance ?

1. Expérience

Faisons une expérience : chargeons deux batteries de vapoteuse 21700 4000mAH, la première achetée il y a deux ans, l'autre achetée très récemment.

Le chargeur IMAX B6 est réglé comme suit :

  • courant de charge : 1.5A
  • batterie 1S : tension de fin de charge 4.2V
Comme tout chargeur LITHIUM ou LIPO qui se respecte, l'IMAX B6 commence par recharger la batterie à courant constant, ici 1.5A, jusqu'à ce que la tension atteigne 4.2V. Ensuite il continue la recharge à tension constante jusqu'à ce que le courant descende à 10% du courant nominal, donc 150mA.

Lorsque je recharge la batterie neuve, la tension en fin de charge est bien de 4.2V et reste à cette valeur même plusieurs jours après.

Lorsque je recharge la batterie usagée, la tension en fin de charge est de 4.18V et baisse légèrement pendant les heures suivantes, jusqu'à 4.10V.

On peut en déduire deux choses :

  • la batterie usagée possède une résistance interne plus forte
  • la batterie usagée a tendance à fuir

Quelle est la valeur de cette résistance ? C'est facile à calculer :

R = (4.2V - 4.18V) / 150mA = 0.133Ω

Cette valeur très loin d'être négligeable. Ce sont des batteries capables de délivrer 20A sur des charges de valeurs très basses, de l'ordre de 0.2Ω à 0.5Ω. On voit bien que si l'on cherche à débiter 20A dans une charge de 0.2Ω, le tiers de l'énergie va être gaspillé dans la résistance interne de la batterie.

2. Durée de vie

La durée de vie d'une batterie est donnée en nombre de cycles de recharge. Les plus courantes supportent 300 à 500 recharges. Les plus durables, comme les LiFePO4, supportent jusqu'à 7000 cycles.

Avant de décider quelle batterie utiliser dans un montage il vaut mieux examiner de près les conditions d'utilisation :

  • courant nécessaire
  • fréquence des recharges

Il faut aussi tenir compte de la température. La plage de fonctionnement optimale d'une batterie LITHIUM se situe entre 15°C et 35°C. Une température élevée ou très basse réduit les performances. Il faut également éviter de recharger une batterie LITHIUM si la température est négative.

Bien souvent, lorsque les conditions climatiques sont défavorables, on adopte des batteries au plomb, à électrolyte gélifié de préférence.

3. Surveillance

Afin d'éviter les problèmes une batterie doit être surveillée. Dans un article récent je parlais d'un détecteur de fumée BOSCH capable d'émettre un bip en cas de batterie trop faible.

Avec nos montages DIY on peut faire exactement la même chose. A l'aide de quelques lignes de code on peut faire des mesures automatiques régulières de la tension, afin d'en déduire la capacité restante.

On peut également surveiller le comportement du montage afin de signaler les anomalies (blocage moteur inattendu, contact de fin de course, etc.). L'organe de signalisation doit être adapté au cas envisagé :

  • LED émettant un ou des FLASHs
  • buzzer
  • mail
  • SMS
  • serveur domotique
  • etc.

L'organe de signalisation doit également être accessible. Il ne servirait à rien de faire clignoter une LED si l'on n'est pas présent sur place pour constater qu'elle est allumée !

Tous mes équipements domotique alimentés par batterie sont capables d'envoyer régulièrement la capacité restante de celle-ci à un serveur DOMOTICZ, mais également l'état de fonctionnement de leurs organes principaux (l'état de la porte de mon poulailler par exemple).

Mon dispositif de surveillance est basé sur un ESP8266, un afficheur TFT et un buzzer :

Un afficheur TFT pour DOMOTICZ ou JEEDOM (version ESP8266)

4. Conclusion

L'expérience citée ci dessus est un cas extrême. Peu de montages sont appelés à consommer des courant aussi élevés. Cela donne tout de même une bonne idée de l'état d'une batterie au bout de quelques années de fonctionnement dans des conditions sévères. 

Si l'on avait affaire à un montage destiné à piloter un moteur, la résistance interne pourrait limiter le courant délivré au moteur, et empêcher celui-ci de tourner à la vitesse prévue. En fonction de la charge mécanique, le moteur pourrait aussi ne pas avoir suffisamment d'énergie pour pouvoir manœuvrer celle-ci, et se bloquer.

Il faut donc être vigilent, et ne pas chercher à prolonger l'utilisation de batteries délivrant des courants importants. Il vaut mieux les changer régulièrement, et réutiliser les batteries usagées dans des montages moins gourmands.

La surveillance est également un point important. On ne peut pas laisser indéfiniment un montage alimenté par batterie vivre sa vie sans s'en occuper.


Cordialement

Henri


Juillet 2025 : Actualité des Blogs du Mois

   


Actualité des Blogs du Mois


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vendredi 11 juillet 2025

Batteries : Recharge et décharge

 

Batteries : Recharge et décharge


Je suis utilisateur de batteries NI-MH depuis plus de dix ans, sur différents appareils :

  • souris
  • clavier
  • détecteurs de fumée
  • lampe torche
  • éclairage de vélo
  • capteurs de température
  • etc.

Ces batteries sont en général bien acceptées par les appareils prévus pour fonctionner avec des piles 1.5V.

Certains appareils rechargeables récents utilisent des batteries LITHIUM-ION, 18650 en général, comme certaines lampes torches par exemple.

1. Batteries NI-MH à faible auto-décharge

Depuis quelques années, il existe sur le marché des batteries NI-MH à faible auto-décharge. Leur emballage peut porter l’indication "Déjà chargées" ou "Pré-chargées". Elles peuvent être stockées durant une longue période après recharge, ce qui est un atout de taille si l'on en possède un petit stock.

2. Décharge

Certains appareils sont capables de signaler que la ou les piles arrivent en fin de vie, comme mes détecteurs de fumée Bosch qui émettent un bip à intervalle régulier dans ce cas, ce qui semble assez normal, étant donné qu'il s'agit d'un élément de sécurité.

D'autres appareils se contentent de ne plus fonctionner. Dans ce cas, il peut arriver que la tension des batteries descendent un peu trop bas, si l'on oublie de les recharger à temps (la limite étant de 0.9V). Cette situation est assez ingérable, et je ne vois pas comment je pourrais résoudre ce problème sans faire une mesure régulière.

Suite à une décharge profonde il arrive de temps en temps qu'une batterie soit impossible à recharger.

3. Recharge

J'utilise pour la recharge un Voltcraft IPC-1L :

Ce chargeur a un gros avantage : il ne se contente pas d'allumer une LED indiquant que le recharge est en cours. Il affiche clairement le courant de charge pour chaque batterie. Il indique également "NULL" si une batterie HS est insérée.

On trouve bien sûr d'autres modèles, d'autres marques, SkyRc par exemple. Ces chargeurs évolués ont un coût : entre 30€ et 50€.

Jusqu'à présent j'utilisais deux bacs (AA et AAA) pour les batteries sortant du chargeur, mais cela pose un problème de gestion. Il faut ranger les batteries par ordre chronologique de recharge.

Récemment j'ai trouvé un distributeur : 

Avec ce bidule capable de stocker 10 piles AA et 10 piles AAA, acheté à pas cher sur Amazon, AliExpress ou Temu, les batteries rechargées le plus récemment se retrouvent nécessairement en haut de la pile. Cela évite de laisser en stock une batterie rechargée pendant trop longtemps.

4. Incidents

Malgré une gestion rigoureuse il peut arriver qu'une batterie arrive en fin de vie, même après avoir été rechargée avec succès.

Récemment j'ai été obligé de changer les deux batteries d'un téléphone DECT qui ne s'allumait plus. Cet appareil embarque deux batteries NI-MH qu'il est capable de recharger lui-même.

Après remplacement des batteries le téléphone démarre, mais redémarre au bout de quelques secondes, et ceci sans arrêt, probablement suite à un appel de courant plus important (ouverture de la ligne ?).

Le DECT est il mort ? Je décide de remplacer à nouveau les batteries, et le démarrage se passe bien. Il s'avère que la tension mesurée sur une des deux batteries précédentes est de ZÉRO volts ! Elle est donc morte après avoir été rechargée et placée dans le bac prévu à cet effet.

Le téléphone est donc capable de démarrer avec une seule batterie en état, ce qui est remarquable, mais ne peut poursuivre son démarrage.

Une des deux batteries est donc entrée en décharge profonde après avoir été rechargée. Cette décharge profonde peut être provoquée par exemple par un léger courant de fuite de la batterie, sur une période relativement longue.

Méfiance donc :

Ce n'est pas parce qu'un appareil ne démarre pas après remplacement de ses batteries qu'il est HS.

Ce n'est pas parce que l'on prend une batterie dans le stock de batteries rechargées qu'elle est forcément en état.

Avant de l'insérer dans un appareil, il vaut mieux la tester. Il existe un grand nombre de testeurs de piles dans le commerce. Ces petits appareils sont prévus pour tester des piles 1.5V mais donnent tout de même une bonne indication de l'état de charge d'une batterie 1.2V.

4. Conclusion

On peut tirer quelques leçons évidentes :

  • utiliser un chargeur haut de gamme
  • ranger les batteries par ordre de recharge
  • tester les batteries avant utilisation
  • ne pas stocker un nombre important de batteries chargées, surtout si elles ne sont pas à faible auto-décharge

On peut ajouter à cela un petit détail pratique : coller sur chaque batterie une étiquette indiquant la date d'achat, ce que je fais sur mes grosses batteries LITHIUM ION 21700, soumises à des courant de décharge importants, et qui ont donc une durée de vie limitée.


Cordialement

Henri


Juin 2025 : Actualité des Blogs du Mois

   


Actualité des Blogs du Mois


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Cordialement

Henri 


mercredi 11 juin 2025

Eclairage : Philips Hue

 


Eclairage : Philips Hue


Dans ma maison achetée récemment, on peut accéder au séjour par 3 portes. Malheureusement l'une d'entre elles est dépourvue d'interrupteur, et c'est la plus utilisée !

J'ai besoin donc d'ajouter un interrupteur si je ne veux pas entrer dans la pièce de nuit à l'aveuglette. Deux choix sont possibles : 

  • installer un télérupteur et 3 poussoirs, ce qui réclamerait pas mal de travail
  • installer un va et vient piloté par radio

Il va sans dire que j'ai opté pour la deuxième solution.

1. Réalisation personnelle ou pas ?

Il serait possible de réaliser soi-même un interrupteur connecté à l'aide d'un bouton poussoir, d'un  ATMEGA328 et d'un module radio NRF24L01 alimentés par pile, mais j'ai jugé qu'il serait difficile de développer une carte aux dimensions suffisamment restreintes pour pouvoir être logée dans une boîte d'encastrement. De plus, le temps manque. Cela fera peut être l'objet d'un futur projet.

Parmi tous les systèmes existants, après avoir consulté pas mal d'avis et de documentations, j'ai finalement choisi un pack de démarrage Philips Hue, comprenant un pont (bridge), 3 ampoules et une télécommande gradateur, auquel j'ai ajouté deux télécommandes supplémentaires.

Le protocole radio utilisé est Zigbee, qui apporte certains avantages :

  • portée étendue et stabilité
  • réseau maillé : chaque dispositif agit comme un répéteur
  • faibles besoins en énergie
  • sécurité renforcée

On peut ajouter à cela qu'il existe sur le marché une grande variété d'ampoules et de luminaires compatibles, y compris d'autres marques, dont Ikéa et Osram.

2. Câblage

Les ampoules connectées doivent bien entendu être alimentées en permanence afin de pouvoir recevoir les ordres par radio. Il est donc nécessaire de démonter les interrupteurs d'origine et de les shunter :

Une fois le câblage modifié et l'ampoule mise en place, celle-ci s'allume aussitôt. Cela permet de vérifier que le câblage est correct.

Il y a toutefois un petit inconvénient : en cas de coupure secteur, les lampes Hue s'allument lorsque le secteur revient. Il vaut mieux ne pas les installer dans une chambre si l'on veut éviter d'être réveillé en pleine nuit en cas de coupure secteur.

3. Installation

Il est tout à fait possible de se passer du bridge Hue dans le cas où l'on ne désire pas utiliser de fonctions avancées, par exemple la connexion à un système domotique. Les ampoules et interrupteurs fonctionnent alors en Bluetooth, et l'éclairage peut être piloté à l'aide d'un téléphone mobile.

Pour ma part j'ai l'intention d'intégrer mon éclairage à mon système DOMOTICZ. J'ai donc installé le pont à l'aide de mon téléphone mobile et d'une des nombreuses documentations et tutoriels disponibles sur le WEB.

Côté DOMOTICZ, il suffit d'ajouter le plugin "Philips Hue Bridge" à l'aide du menu Configuration / Matériel : 

L'adresse IP du pont est à récupérer via l'interface WEB de votre box Internet. Ensuite c'est très simple, comme dit sur la page :

Laissez l'identifiant vide et appuyez sur le boutton LINK du pont Philips Hue. Puis appuyez sur le bouton "Register on Bridge"

Il sera possible après cela de piloter les ampoules Philips en passant par mon serveur DOMOTICZ, à l'aide d'une simple télécommande infrarouge, qui reste ma solution préférée pour piloter certains de mes dispositifs :

  • allumage / extinction home-cinema
  • allumage / extinction éclairages d'appoint

4. Conclusion

La réactivité de l'éclairage Philips Hue est excellente. La puissance des ampoules 1100 lumens est suffisante pour éclairer un séjour. D'autres modèles 400, 800 et 1600 lumens existent.

Bien sûr j'aurais préféré développer mon propre interrupteur connecté MYSENSORS, mais actuellement le temps manque pour achever un tel projet.

Philips Hue constitue donc pour moi une alternative tout à fait acceptable pour le moment.


Cordialement

Henri


mardi 4 février 2025

UPS : Le super-condensateur



UPS : Le super-condensateur


Dans cet article nous allons évaluer la possibilité d'utiliser un super-condensateur comme solution d'alimentation de secours (UPS : Uninterruptible Power Supply).

Les super-condensateur sont des condensateurs de très forte capacité. Celle-ci peut dépasser le millier de Farads ! Ces composants sont principalement utilisés comme réserve d'énergie dans les systèmes d'alimentation de secours, y compris dans certains onduleurs UPS du commerce.

1. Batterie vs super-condensateur

Quelles sont les principales différences entre une batterie et un super-condensateur ?

1.1. Tension

La tension de service d'une batterie dépend de sa technologie : 

  • plomb : 2V par élément
  • NI-MH : 1.2V par élément
  • LITHIUM-ION ou LIPO : 3.7V par élément

Il existe une grande diversité de super-condensateurs et leur tension de service peut varier de 2.7V à plus de 48V. Les super-condensateurs ayant une tension de service élevée sont en fait des assemblages de super-condensateur 2.7V en série.

1.2. Recharge

Le super-condensateur se charge comme un condensateur, c'est à dire instantanément, ou presque, et ceci sans chargeur, à l'aide d'une simple alimentation. La seule limitation est la capacité de l'alimentation à fournir l'ampérage nécessaire, qui peut dépasser plusieurs ampères ou dizaines d'ampères.

Comparativement, la recharge d'une batterie prend beaucoup plus de temps, au minimum 30 minutes pour celles qui sont capables de supporter un courant de charge important.

1.3. Décharge

La courbe de décharge d'un super-condensateur a la forme classique de celle d'un condensateur :

La décharge d'une batterie LITHIUM-ION est beaucoup plus plate :

2. Utilisation du super-condensateur

On pourrait penser que la décharge d'un super-condensateur est trop rapide pour que la solution puisse être exploitable pour alimenter un microcontrôleur. Mais il faut tenir compte de la capacité, qui est énorme.

Un microcontrôleur 5V par exemple peut continuer à fonctionner jusqu'à environ 3.8V. Si nous utilisons un super-condensateurs de 5.5V nous allons pouvoir alimenter une carte ARDUINO sans problème pendant un certain temps.

Pour rappel une NANO consomme environ 25mA et sa LED consomme 5mA. Cela correspond à une résistance de 200Ω sous 5V.

Dans un article précédent j'avais déterminé que la NANO allait fonctionner jusqu'à 85% de la tension d'alimentation. La tension va donc pouvoir chuter de 15%.

Considérons un condensateur de 5 Farads :

T = C * R * 0.15 = 5F * 200Ω * 0.15 = 150s = 2 minutes 30s

J'ai réalisé un petit montage d'essai avec une carte ARDUINO NANO chargée avec un programme blink.

En parallèle sur l'alimentation 5V j'ai placé deux super-condensateurs 10F / 2.7V en série. Deux résistances de 100KΩ en parallèle sur chaque condensateur permettent d'équilibrer la charge / décharge :

Comme deux condensateurs de 10F en série sont équivalents à un condensateur de 5F. Nous devrions donc obtenir le temps de fonctionnement prévu.

Lorsque je coupe l'alimentation 5V le montage continue à fonctionner durant pratiquement 3 minutes. La NANO que j'ai utilisé cesse donc de fonctionner un peu plus tard que prévu. Plusieurs raisons sont possibles :

  • elle a une plage de fonctionnement en tension plus large
  • elle consomme moins que prévu
  • les super-condensateurs ont une capacité réelle plus élevée

Le résultat est donc très satisfaisant.

Si l'on alimentait une carte ARDUINO PRO MINI modifiée, en utilisant la veille profonde, l'autonomie serait très largement supérieure.

2.1. Tension de service

Le montage précédent est il sérieusement envisageable ?

Je dirais que non. En effet, équilibrer la charge / décharge de deux super-condensateurs à l'aide de simples résistances peut paraître illusoire, et l'est probablement. Pour que la solution soit efficace il faudrait appairer les super-condensateurs pour que leurs capacités soient très voisines, ou alors utiliser des résistances de plus faible valeur, ce qui réduirait l'autonomie.

Par contre il existe des super-condensateurs ayant une tension de service de 5.5V, qui à mon avis seraient certainement plus adaptés.

On pourrait aussi envisager l'utilisation d'un convertisseur STEP-UP spécialisé du type MAX38889, qui à partir d'un seul super-condensateur de 2.7V sera capable de fournir une tension de 5V.

2.2. Temps de charge

Le montage précédent est branché sur une alimentation 5V capable de débiter 3A. En le mettant sous tension, avec des super-condensateurs préalablement vidés, le programme met environ 10 secondes à démarrer, ce qui est assez conséquent.

2.3. Alimentation par l'USB

L'alimentation d'un tel montage par le cordon USB est à proscrire. Le courant demandé à la mise sous tension est trop important.

S'il s'agit d'un port USB classique, limité à 500mA, il y a un risque pour le port USB du PC, si celui-ci n'est pas suffisamment bien protégé.

S'il s'agit d'un port USB C, limité à 3A ou 5A, la diode de protection de la NANO, située entre le 5V USB et le 5V du microcontrôleur, serait détruite.

3. Conclusion

Un super-condensateur Viking 5.5V 15F coûte environ 5€, ce qui me paraît très raisonnable pour bâtir une solution UPS simple et économique. Avec ce modèle on obtiendrait un temps de fonctionnement 3 fois supérieur, soit 9 minutes. On peut bien entendu en placer plusieurs en parallèle pour obtenir plus d'autonomie.

On peut également combiner cette solution avec une sauvegarde automatique des données sensibles en cas de coupure de courant trop longue.


Cordialement

Henri


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