samedi 8 janvier 2022

Nouveau PC : Assemblage DIY (fin)

 


Nouveau PC : Assemblage DIY (fin)

 

Cet article est la suite des précédents :

Nouveau PC : Assemblage DIY

Nouveau PC : Assemblage DIY (suite)

Il décrit l'assemblage final du PC.

Tout d'abord, si le PC est ancien, il y a de fortes chances pour qu'un petit coup d'aspirateur à l'intérieur du boîtier soit nécessaire. Ne pas hésiter non plus à aspirer la poussière présente sur les ventilateurs et les grilles d'aération.

Ne pas oublier de faire tous les branchement cordon secteur débranché, et basculer l'interrupteur de l'alimentation sur OFF.

Après avoir démonté l'ancienne carte mère, il faut conserver les vis pour installer la nouvelle.

Les branchements sont peu nombreux :

  • connecteur d'alimentation ATX 24 broches
  • connecteur d'alimentation ATX 12V 4 ou 8 broches
  • panneau avant
  • disque dur ou SSD SATA (éventuellement) 
  • ventilateurs (éventuellement)

1. Photos

Voici une photo de l'intérieur du PC tout monté. Le boîtier CoolerMaster CmStacker STC-T01 est énorme, il contenait auparavant une vieille carte mère TYAN S2895A2NRF au format Extend ATX à deux processeurs AMD Opteron. Cette nouvelle carte mère est au format ATX, ce qui explique qu'il y ait pas mal de vide. En contrepartie, on est à l'aise pour travailler dedans :

J'ai numéroté les différents éléments :

  • 1 : alimentation
  • 2 : carte mère
  • 3 : ventirad be quiet!
  • 4 : SSD M.2 500Go
  • 5 : mémoire 2x16Go
  • 6 : câble d'alimentation ATX 24 broches
  • 7 : câble d'alimentation ATX 12V 8 broches
  • 7bis : carte graphique ASUS GTX650
  • 8 : disque dur SATA
  • 9 : ventilateur de boîtier, non branché pour l'instant
  • 10 : les câbles non utilisés de l'alimentation

Voici quelques photos des détails :

Connecteur ATX 24 broches

Câble SATA allant au disque dur
Branchements du panneau avant

Les connecteurs du panneau avant sont au nombre de quatre :

  • bouton POWER-SWITCH
  • bouton RESET
  • POWER LED
  • HDD LED

Ici, le boîtier est dépourvu de buzzer (speaker). On peut éventuellement en brancher un si on le juge nécessaire. Cela ne coûte pas grand chose :

Buzzer pour PC

Le buzzer doit être connecté sur les broches SPEAKER, sans se tromper de sens, fil rouge sur + et fil noir sur -.

2. Carte graphique

La GTX650 est mise en place sur le deuxième connecteur PCI-EXPRESS 3.0 16x (x4), le premier étant inutilisable à cause du SSD M.2. Priorité pour moi à la performance disque.

Elle est alimentée à l'aide d'un connecteur ATX 6 points :

GTX650 (poussiéreuse)

Ce n'est pas le cas des nouvelles cartes bas de gamme et moyenne gamme. Si vous avez décidé d'utiliser une carte graphique dédiée, il faut vérifier ce point et ne pas oublier de brancher ce connecteur s'il est présent.

Si votre alimentation est très ancienne elle ne dispose probablement pas d'un câble à 6 points. Dans ce cas il faudra probablement la changer. Adopter une carte graphique dédiée n'a pas que des avantages.

Sinon, on trouve des tas de cartes graphiques bas de gamme et moyenne gamme dépourvues de ce connecteur d'alimentation. Reste à savoir si vous saurez vous en contenter.

Dernier point concernant la carte graphique : j'ai fait mes essais sur table sans carte graphique, en utilisant le connecteur HDMI de la carte mère. Une fois que la carte graphique a été mise en place j'ai simplement branché l'écran dessus. Lorsque l'ordinateur démarre, le basculement est automatique, sauf si vous en décidez autrement en configurant le BIOS explicitement.

3. Ventilateurs

Pour l'instant le ventilateur à l'arrière du boîtier n'est pas branché, mais il y a fort à parier qu'il devienne nécessaire une fois le boîtier fermé, surtout en été.

Note pour les GAMERS : si votre carte graphique est haut de gamme, le(s) ventilateur(s) de boîtier est(sont) indispensable(s).

4. Alimentation

Brancher le cordon secteur à l'alimentation et basculer l'interrupteur de celle-ci sur ON.

L'OS UBUNTU 20.04 a été installé lors des essais sur table. Il démarre donc après un appui sur le bouton POWER.

5. Réseau

Comme dit dans l'article précédent, le contrôleur réseau de la carte mère n'est pas reconnu par UBUNTU pour l'instant, j'ai utilisé un adaptateur USB3 / Ethernet TRENDNET TU3-ETG 1Gbit/s (acheté en boutique chez LDLC) :

Aucun problème, l'installation s'est parfaitement déroulée. Sur un OS Windows récent il y a de fortes chances que ce problème n'existe pas.

Après avoir installé UBUNTU 20.04 l'Ethernet de la carte mère est opérationnel. Le driver a probablement été téléchargé pendant l'installation. A vrai dire la clé USB que j'ai utilisé date un peu (juillet 2020). Il y a de fortes probabilités que si j'avais téléchargé une image UBUNTU récente le driver aurait été inclus, et je n'aurais pas eu ce problème.

6. Affichage

En reliant l'écran sur le connecteur HDMI de la carte mère, l'affichage n'est pas très optimal, surtout d'un point de vue contraste. Mais cela est certainement dû au driver graphique Ubuntu. Il n'existe pas à l'heure actuelle de driver propriétaire pour le GPU de ce processeur. La carte graphique GTX650 est donc conservée, et le résultat est bien meilleur.

Sous Windows, avec le HDMI de la carte mère, je pense que l'affichage sera de meilleure qualité que sous Ubuntu.

7. Silence

Ces nouvelles configurations sont extrêmement silencieuses. Pratiquement, si vous réutilisez un ancien disque dur, vous n'entendrez plus que lui. Si c'est le cas, je vous conseille de le monter sur silentblocs, si le boîtier le permet.

8. Température

J'ai affiché les températures à l'aide de l'utilitaire psensor sous Linux. Sous Windows, on trouvera forcément un équivalent (CoreTemp par exemple).

La température du processeur est une notion importante, car elle va avoir une influence directe sur la durée de vie de la carte mère, et surtout de ses condensateurs.

Au bout d'une heure de fonctionnement, la température du processeur n’excède pas 30°. L'ancienne configuration INTEL Core I5 montait plutôt à 38°.

Comme je l'avais promis dans l'article précédent, j'ai fait un essai en débranchant le ventilateur CPU. La température monte à 42°. Je pense que je vais tout de même le laisser en service, car il est très silencieux. Nous sommes en hiver, et la température est basse. En été elle grimpera forcément plus haut.

La température du SSD M.2 est plus élevée : 45°. J'ai heureusement acheté un modèle avec dissipateur.

Celle du disque dur WesternDigital WD20EARX est de 31°. C'est un modèle GREEN : 5400 tr/min, et non pas 7200 tr/min comme la majeure partie des disques durs. Cela explique sa faible consommation d'énergie.

9. Consommation

Par rapport à mon ancienne configuration qui consommait 70W, celle-ci consomme seulement 43W. Force est de constater que l'on peut augmenter très significativement les performances d'une machine, sans pour autant dépenser plus d'énergie.

Bien entendu si vous êtes un GAMER avide de jeux vidéos gourmands, il ne faudra pas compter sur une consommation aussi faible, surtout avec une carte graphique haut de gamme.

10. Performances

Les performances disques des 2 machines, testées avec l'utilitaire Disques d'UBUNTU, sont les suivantes :

Machine Disque Vitesse de lecture Temps d'accès moyen
Core I5 WD10EARX 1Go SATA 103Mo/s 15.8ms
Core I5 OCZ VERTEX3 60Go SATA 520Mo/s 0.14ms
Ryzen7 WD20EARX 2Go SATA 100Mo/s 16.3ms
Ryzen7 WD BLACK 500Go M.2 3700Mb/s 0.02ms

Le disque SSD M.2 domine très nettement.

A noter : mes disques durs Western Digital sont des modèles anciens. Avec un WD Blue Desktop 1 To (WD10EZEX), on atteindrait une vitesse  de 180 MB/s, et les temps d'accès seraient largement inférieurs, grâce au fait que c'est un modèle mono-plateau.

10.1. ARDUINO

Sur mon ancienne machine l'IDE ARDUINO était installé classiquement dans mon dossier personnel. L'installation comporte deux répertoires principaux :

  • arduino-1.8.19 : le dossier principal
  • arduino15 : qui contient tous les répertoires et fichiers liés aux cartes, compilateurs compris

Sous Linux le dossier arduino15 est situé ici (il faut activer l'affichage des fichiers cachés) :

/home/votre-nom-utilisateur/.arduino15

Sous Windows :

C:\Users\votre-nom-utilisateur\AppData\Local\Arduino15

Sous MacOs : 

/Users/votre-nom-utilisateur/Library/Arduino15

Sur la nouvelle machine, j'ai installé l'IDE ARDUINO sur le SSD M.2, ainsi que les librairies dans le répertoire /opt. Le contenu du répertoire .arduino15 est déplacé dans un dossier nommé portable crée dans le dossier principal ARDUINO. Cette astuce peu connue permet de transporter facilement l'IDE ARDUINO en un seul bloc, y compris sur clé USB :

Dans le répertoire portable on voit en particulier le fichier preferences.txt.

Le lancement de l'IDE est un peu moins long : 7 secondes au lieu de 10. On se demande vraiment comment ce qui peut prendre autant de temps, et pourquoi il y a si peu de différence. Le code JAVA ?

Par contre la compilation est plus rapide. Pour un projet ESP8266 utilisant la librairie ESPAsyncWebServer, je mesure 25 secondes contre 46 secondes auparavant. On peut facilement supposer que le gain est dû principalement au processeur.

10.2. KICAD

Avec la machine Core I5, l'opération la plus pénalisante était l'assignation des empreintes des composants schématiques. CvPCB mettait environ 16 secondes à charger les bibliothèques.

Avec cette nouvelle configuration, cela dure moins d'une seconde !

11. Liens

Voici les liens vers le matériel acheté :

Le coût total est de 950€.

12. Montage d'une machine complète

Pour l'instant nous avons constaté que remplacer les éléments principaux d'un PC est plutôt rentable par rapport à l'achat d'une machine toute montée. Mais qu'en est-il si l'on cherche à assembler une configuration complète ?

Si j'avais dû acheter les composants supplémentaires pour assembler une machine complète, j'aurais probablement choisi ceux-ci :

Le surcoût est de 295€. Le coût total de la machine serait de 1245€.

Une machine équivalente achetée toute montée, sans OS, vaut environ 1850€. Le problème est qu'elle intègre une carte graphique NVIDIA GeForce RTX 3060 à pratiquement 700€.

Si l'on ajoute la différence de 600€ de la GeForce RTX 3060 par rapport à la GeForce GT 1030, le prix de la machine DIY monte à 1845€. Cela veut dire clairement que :

  • le prix d'une machine toute montée est sensiblement équivalent si les composants sont de même gamme.
  • si l'on accepte de se contenter d'une carte graphique bas de gamme, une machine DIY revient bien moins cher.
  • si l'on désire par contre monter une carte graphique haut de gamme, l'achat d'une machine toute montée impliquera le remplacement de la carte graphique fournie avec la machine, donc une perte financière. Une machine DIY permettra de monter directement la carte graphique haut de gamme, et sera donc moins chère (-700€ pour cet exemple).

En conclusion une machine DIY permet de coller au plus près à ses besoins.

13. Conclusion

Je suis enchanté par ce nouveau PC, très silencieux, plus économe en énergie et beaucoup plus performant que le précédent. J'espère également en avoir convaincu plus d'un de se lancer dans l'aventure, ne serait-ce que par curiosité.

Assembler son PC est toujours gratifiant, surtout quand le résultat est à la hauteur des attentes. De plus l'opération est financièrement et écologiquement intéressante.

N'oubliez pas d'emmener vos vieux composants à la déchetterie. Ils contiennent des métaux précieux, en particulier de l'or, que des entreprises spécialisées sont capables de récupérer.

J'espère avoir été suffisamment clair dans mes explications. N'hésitez pas à ma laisser un commentaire s'il y a des points à détailler ou des photos à ajouter.


Cordialement

Henri


vendredi 7 janvier 2022

Nouveau PC : Assemblage DIY (suite)

 


 

Nouveau PC : Assemblage DIY (suite)

 

J'ai présenté ce projet dans l'article précédent.

Les pièces sont arrivées (commande chez LDLC, livrée sous 24H chrono !), et l'essai sur table va être décrit.

Comme dit dans l'article précédent, réaliser un essai sur table, sans monter le matériel dans le boîtier, est important, car cela évite de tout démonter, en cas de problème, pour faire un retour du matériel.

Bien entendu, si mes explication ne semblent pas assez claires, on peut s'aider de tutoriels vidéo que l'on trouve à foison sur le WEB

1. L'alimentation

Tout d'abord la carte mère est posée à plat sur sa boîte, avec une alimentation à sa gauche. Il faut relier le connecteur ATX et le connecteur ATX 12V :

Connecteur ATX

Connecteur ATX-12V

J'ai utilisé un adaptateur ATX 12V P4-P8, car mon alimentation n'est pas récente, et la carte mère a un connecteur 8 broches.

Si la carte mère est équipée d'un connecteur ATX 12V 4 broches, ce qui est le cas de toutes les cartes mères bas de gamme, cet adaptateur est inutile.

Le manuel de la carte mère peut être utile pour repérer les connecteurs, si l'on n'est pas habitué. Il est souvent présent dans la boîte, sinon il faut le télécharger sur le site du constructeur.

2. Le processeur

Après déballage du processeur, il faut le manipuler avec précaution. Il est tout à fait hors de question de le laisser tomber par terre ou même sur le bureau, sous peine de tordre quelques broches. Il en compte pas moins de 1331, et elles sont fines !

Le processeur comporte toujours une flèche dessinée dans un coin, en dessous, en bas à droite sur cette photo :

Le support comporte également une flèche, en bas à gauche sur cette photo :

On pose le processeur sur le support, en faisant correspondre les flèches, après avoir relevé le levier métallique de verrouillage :

Ensuite on n'a plus qu'à abaisser le levier :

Le levier est bloqué grâce à un petit ergot plastique.

Une petite vidéo ne fait pas de mal :

Il n'y a plus qu'à monter le ventirad. Attention, la platine qui vient s'appliquer sur le processeur est enduite de pâte thermique. Bien entendu il ne faut pas l'enlever, sinon le processeur chaufferait de manière excessive. Le ventirad est en général fixé par des levier à ressorts :

Voici la face ventilateur :

La première mise en route a démontré que ce ventirad est surdimensionné, car il reste froid lorsque l'ordinateur tourne. Il y a fort à parier que le ventirad d'origine aurait été suffisant. Je me demande si je ne vais pas virer le ventilateur pour tourner en fanless. C'est à essayer.

Voilà, c'est terminé pour le processeur. C'est simple jusqu'ici, et il n'y a pas de raison que la suite se complique.

3. La mémoire

J'ai installé 2 barrettes de RAM de 16Go, ce qui permet de doubler la bande passante par rapport à une seule barrette de 32Go. Il est utile d'ouvrir le manuel de la carte mère afin de placer judicieusement les barrettes. En général, deux barrettes ne se placent pas côte à côte, mais comme ceci :

Les barrettes mémoire sont enfoncées dans leur connecteurs, après voir écarté leurs leviers de blocage :

Ici encore une petite vidéo ne fait pas de mal :

4. Le SSD

La carte mère possède deux emplacement pour SSD M.2, équipés chacun d'un dissipateur de longueur 110mm. Comme le SSD que j'ai acheté est un 80mm, les dissipateurs de la carte mère sont inadaptés. C'est pour cela que j'ai acheté un SSD avec dissipateur.

Après avoir enlevé le refroidisseur d'origine de la carte mère, le SSD WD-BLACK M.2 est enfiché dans son connecteur :

Le SSD est fixé par une vis minuscule, ici à droite, qu'il s'agit de ne pas oublier !

5. Disque dur

Si l'on ne possède pas de SSD M.2, et qu'un disque dur ou un SSD SATA doit être branché, il doit être raccordé à l'aide d'un câble SATA à un connecteur SATA de la carte mère. Ces connecteurs sont situés généralement sur le côté droit, vers le bas. Il doit être recevoir également un autre câble provenant de l'alimentation :

Ici, le câble de données est à droite, le câble d'alimentation à gauche.

Ici encore le manuel de la carte mère peut être utile pour repérer les connecteurs SATA, si l'on n'est pas habitué.

6. Démarrage

Pour démarrer la nouvelle carte mère, il suffit de relier brièvement les deux bornes marquées POWER-SWITCH sur le connecteur FRONT-PANEL de la carte mère, à l'aide d'un tournevis par exemple :

En général ce connecteur est situé dans le coin inférieur droit de la carte mère, et les broches sont indiquées par une sérigraphie.

Pour ma part je préfère utiliser un bouton-poussoir soudé sur un connecteur à deux broches femelles du type DUPONT. Il est enfiché sur le connecteur FRONT-PANEL, et donc démontable :

Connecteur DUPONT femelle

C'est un peu plus propre et moins risqué.

7. Installation

C'est déjà terminé pour la partie matérielle ? Oui.

L'installation d'une UBUNTU 20.04 peut démarrer, à partir d'une clé USB. Et le résultat ne se fait pas attendre :

Voilà, l'essai sur table est terminé. Il a été réalisé à l'aide d'une alimentation provenant d'un ancien PC, ici à gauche, et d'un petit écran 15 pouces, et bien sûr un clavier, une souris et un câble réseau.

Comme le contrôleur réseau de la carte mère n'est pas reconnu par UBUNTU pour l'instant, j'ai utilisé un adaptateur USB / Ethernet TRENDNET TU3-ETG :

Aucun problème, l'installation s'est parfaitement déroulée. Sur un OS Windows récent il y a de fortes chances que ce problème n'existe pas.

Sur cette machine, j'ai préféré faire une installation de l'OS en partant de ZÉRO. D'habitude je procède plutôt en faisant une copie du contenu de l'ancien disque vers le nouveau, mais de temps en temps, cela ne fait pas de mal de tout réinstaller.

J'aurais pu également réutiliser directement le SSD SATA de ma machine précédente pour les essais, sans avoir à refaire une installation.

8. Lien utiles :

La suite de l'article :

Nouveau PC : Assemblage DIY (fin)

9. Conclusion

Il reste du travail. Il va falloir mettre la carte mère dans le boîtier prévu, et ajouter le reste des composants :

  • carte graphique
  • disques durs

Il va falloir également relier :

  • le panneau avant du boîtier (bouton, reset et LEDs)
  • les prises USB en façade

Vous avouerez assez facilement que l'assemblage est plutôt simple et que cela vaut la peine d'y consacrer une petite heure, voire deux si l'on n'est pas familier avec la manœuvre, ou si l'on a besoin de fouiller un peu dans la documentation pour repérer les connecteurs.

A bientôt pour la suite.


Cordialement

Henri



mercredi 5 janvier 2022

Nouveau PC : Assemblage DIY

 


Nouveau PC : Assemblage DIY

 

Étant propriétaire d'une machine vieillissante, un INTEL Core I5 2500K datant de 10 ans, j'ai décidé de monter une nouvelle configuration plus actuelle, et plus performante.

Je monte toujours mes PCs moi-même, et ceci depuis une vingtaine d'années. Cela me permet d'obtenir une machine collant au plus près à mes besoins, sans faire de compromis, ni surdimensionner.

L'autre avantage de la solution est de pouvoir réutiliser certains éléments de la précédente machine, et donc de faire des économies :

  • boîtier
  • alimentation
  • carte graphique
  • lecteur DVD
  • etc.

Contrairement à l'ordinateur que l'on met dans son caddie au supermarché, l'assemblage d'une configuration personnelle demande un peu de réflexion et de travail.

Je vais expliquer pas à pas la démarche dans cet article. Le but est bien sûr de vous inciter à réutiliser plutôt qu'acheter du 100% neuf ! Financièrement, la différence peut représenter 50%, voire plus, sans parler de l'intérêt écologique.

La plupart des gens pensent que l'assemblage d'un PC est hors de leur portée. Mais non, c'est comme du LEGO, à partir du moment où l'on est un peu bricoleur et que l'on sait se servir d'un tournevis. Mon fils, à force de me voir faire, a monté sa première machine tout seul à 14 ans !

Bien sûr il y a toujours un risque de panne. Il m'est déjà arrivé d'acheter une configuration qui ne marchait pas. La responsable était la carte mère. Mais les vendeurs désirent vendre avant tout, et la carte mère a été échangée sans problème, et tout est rentré dans l'ordre.

En cas de panne, il suffit de le signaler au vendeur, qui vous envoie un bon de retour, sous forme d'une étiquette à coller sur le carton. Les frais de port ne sont donc pas à votre charge.

Chez qui acheter ? Pour ma part je déconseille les revendeurs généralistes, Amazon, RueDuCommerce, Cdiscount, capables de vendre aussi bien des pâtes, des casseroles, des tondeuses à gazon, des bilboquets, que du matériel informatique. J'ai eu toutes les peines du monde à faire échanger une carte mère défectueuse chez RueDuCommerce, par contre chez LDLC cela ne pose aucun problème. A chacun son métier ! 

1. Motivations

Qu'est ce qui peut bien nous décider à changer de PC ?

Il n'est pas rare de trouver dans les déchetteries des PC en parfait état. Le problème est qu'au bout de quelques années, voire moins, la machine "rame". Les gens la mettent au placard ou l'emmènent en déchetterie, et en achètent une nouvelle. Quel gâchis !

Tout d'abord, une machine ne devient pas physiquement plus lente au fil du temps ! seul le système d'exploitation (le logiciel) devient plus lent. La base de registres de Windows en est la principale responsable. Elle grossit, se fragmente. Ensuite vient la fragmentation du disque dur.

Microsoft n'a jamais rien fait pour remédier à ce problème. Son système de fichiers date de l'âge de pierre, contrairement à d'autres OS (MacOS, Linux). Rendre Windows plus performant serait contre-productif pour la marque. Un particulier qui achète un nouveau PC fait automatiquement tomber des Dollars dans l'escarcelle de Microsoft, puisque la licence Windows est comprise dans le prix de vente du PC.

Si vous pensez que changer de PC va résoudre votre problème, vous vous trompez. Si vous avez acheté ce PC tout monté avec Windows préinstallé il existe forcément un moyen de le réinstaller. Il suffit de chercher un peu sur le WEB.

Jetez un coup d’œil ici par exemple :

https://www.malekal.com/restaurer-reinitialiser-usine-acer-asus-dell-lenovo-hp-sony/

Certains, dont moi, ont abandonné Windows au profit du Linux, UBUNTU en particulier. Pour ma part, mon divorce d'avec Microsoft date de 2006. Depuis, je ne perds plus de temps à entretenir ma machine, à régler d'éternels problèmes, à me plaindre de lenteurs.

Pour essayer UBUNTU, il suffit de le télécharger et de le charger sur une clé USB :

https://doc.ubuntu-fr.org/live_usb

Ensuite il faut démarrer le PC sur la clé USB et vous pourrez ainsi essayer Linux sans l'installer, sans conséquences pour votre installation Windows. Si cela vous plaît, vous pourrez alors l'adopter.

Pour des utilisations du type bureautique, multimédia, développement logiciel, Linux est parfait. Seuls les GAMERS seront déçus, car leurs jeux préférés n'existent pas sous Linux.

Exemple : la gendarmerie française a adopté UBUNTU depuis longtemps.

C'était la minute politique, et écologique.

2. Préliminaires

Avant d'entrer dans le vif du sujet il convient de prendre certaines précautions.

2.1. Tester sa configuration

Avant d'assembler une configuration, pas de précipitation, il faut tout d'abord la monter sur table, afin de vérifier que tout fonctionne correctement.

En cas de panne on évite ainsi un démontage et remontage inutile de l'ancienne machine.

Si l'on ne possède pas d'alimentation pour les essais, on peut utiliser celle de la configuration précédente, sans l'extraire du boîtier. Il suffit d'ouvrir le boîtier, de débrancher les connecteurs d'alimentation de l'ancienne carte mère, et de les brancher à la nouvelle (voir plus bas : 6. L'alimentation). Il en va de même pour le disque dur.

Pour démarrer la nouvelle carte mère, il suffit de relier brièvement les deux bornes marquées POWER-SWITCH sur le connecteur FRONT-PANEL de la carte mère, à l'aide d'un tournevis par exemple, ou en y branchant un bouton poussoir :

Nous verrons cela plus en détail dans l'article suivant.

2.2. Réinstallation Windows ou pas ?

Un changement de matériel peut empêcher votre disque Windows actuel de démarrer, car Microsoft protège ses produits. Si c'est une version Windows 7 ou 8, il sera probablement obligatoire de réinstaller Windows. Il existe également des astuces :

https://www.ubackup.com/fr/articles/changer-carte-mere-et-processeur-sans-reinstaller-windows.html

Sous Linux ce n'est pas le cas. La machine démarrera à coup sûr, même si l'on change de marque de processeur.

3. Faire ses choix

Il est assez difficile de choisir les composants d'un PC sans l'aide d'un outil de configuration, à moins d'être spécialiste.

Beaucoup de vendeurs spécialisés (LDLC, Materiel.net, Pcspecialist.fr, etc.) proposent un configurateur en ligne, qui permettra d'éviter pas mal d'erreurs. Pour ma part j'utilise celui de LDLC :

https://www.ldlc.com/configurateur-pc/

Si l'on désire redonner une jeunesse à une configuration ancienne du type bureautique et multimédia, un budget d'environ 150€ à 200€ permettra d'obtenir une configuration tout à fait honnête, comprenant la carte mère, un processeur INTEL Celeron, et une barrette mémoire de 8Go. Avec 25€ de plus, on pourra installer un petit SSD de 120Go. Acheter un nouveau PC complet reviendra sans doute au minimum 2 fois plus cher.

4. Le processeur

A mon sens, le choix du processeur est à effectuer en premier. Cela conditionnera les choix ultérieurs :

  • carte mère
  • mémoire RAM

Les tarifs des processeurs varient entre 45€ et plus de 6000€. Les plus petits modèles permettent de monter une machine bureautique et multimédia tout à fait correcte.

Il existe deux marques principales :

  • INTEL
  • AMD

Actuellement AMD a une certaine avance technologique sur INTEL, et propose des processeurs en gravure 7nm, contre 14nm pour INTEL. L'intérêt d'une gravure plus fine est de diminuer la taille de la puce, son coût, mais aussi le dégagement de calories.

Cette fois-ci mon choix s'est donc porté sur AMD, alors que mon choix précédent était INTEL. Ce n'est pas la première fois que je change de marque.

Chaque marque propose plusieurs types de processeurs, avec des supports différents. Le support est le connecteur sur lequel va venir s'enficher le processeur (voir photo ci-dessous) :

  • INTEL : Core I3, Core I5, Core I7, etc.
    • support 1151, 1200
  • AMD : Ryzen 3, Ryzen5, Ryzen7, etc.
    • support AM3, AM4

Actuellement les supports les plus courants sont INTEL 1200 et AMD AM4.

4.1. L'indice benchmark

Avant tout, selon l'utilisation que l'on envisage, le choix va se faire par rapport à la puissance du processeur. Des outils en ligne existent :

https://www.cpubenchmark.net/cpu_list.php 

Cet outil permet de comparer les indices benchmark de tous les processeurs existants.

Mon vieux Core I5 2500K a un indice de 4090.

Un AMD Ryzen 7 5700G a un indice de 24690, soit un rapport de 6.

Un AMD Ryzen 7 5800X a un indice de 28457.

Pour ma part j'estime qu'un rapport de 2 est un minimum pour que la différence soit significative.

4.2. Le TDP

Le TDP (Thermal Design Power), exprimé en Watts, est l'enveloppe thermique du processeur. Sa valeur va avoir une influence directe sur la consommation de la machine. Bien entendu, plus le processeur est rapide, plus le TDP sera élevé.

Mon vieux Core I5 2500K a un TDP de 95W.

Un AMD Ryzen 7 5700G a un TDP de 65W, malgré qu'il soit 6 fois plus puissant.

Un AMD Ryzen 7 5800X a un TDP de 105W.

Cela veut dire clairement que le Ryzen 7 5700G aura besoin d'une alimentation moins puissante, mais également d'un refroidisseur moins performant et moins cher.

Pour ma part j'ai choisi ce Ryzen 7 5700G. Un 5800X aurait offert assez peu de gain en performances : 15%. Par contre son TDP est nettement supérieur.

4.3. Le chipset

Le chipset est un composant de contrôle de certains périphériques. Il ajoute des fonctionnalités au processeur :

  • bus PCI-EXPRESS supplémentaires
  • supports de stockage supplémentaires
  • ports USB
  • support de double carte graphique
  • etc.

4.4. Le support du processeur

Le type de support du processeur va conditionner en premier lieu le choix de la carte mère :

Gigabyte B550 AORUS PRO

Une fois le processeur choisi (c'est avant tout une question de budget), le configurateur PC proposera un choix de cartes mères adaptées à ce processeur, et uniquement celles-ci.

5. La carte mère

Les tarifs des cartes mères varient entre 50€ et plus de 2000€. La carte mère n'a pas ou peu d'influence sur les performances globales de la machine. Elle propose simplement des extensions plus ou moins nombreuses.

Par exemple une carte mère très bas de gamme ne proposera pas de connecteur pour un SSD ultra-rapide du type M.2, ou de bus PCI-EXPRESS 4.0, ou d'USB 3.1 ou 3.2. Acheter une carte mère haut de gamme n'a aucun intérêt si l'on compte l'équiper de composants bas de gamme, en particulier disque dur mécanique sans SSD M.2, ou carte graphique PCI-EXPRESS 3.0. Par contre, avec une carte mère haut de gamme, le PC aura plus de possibilité d'évolution. Nous allons voir tout cela plus bas.

Il existe deux catégories principales de cartes mères :

  • ATX : 235 mm de longueur
  • Micro-ATX : 190 mm de longueur

C'est juste une question de taille. Vous ne pourrez pas faire entrer une carte mère ATX dans un boîtier Micro-ATX. Il faut donc vérifier les dimensions intérieures du boîtier existant, à moins d'avoir décidé d'en changer.

Une carte mère ATX offrira plus de connecteurs d'extension qu'un modèle Micro-ATX.

Le premier point à vérifier est la compatibilité de la carte mère avec le processeur choisi. Le constructeur propose toujours une liste. Par exemple pour la Gigabyte B550 AORUS PRO :

https://www.gigabyte.com/fr/Motherboard/B550-AORUS-PRO-V2-rev-10/support#support-cpu

Il se peut que le support de certains processeurs récents réclame une mise à jour du BIOS. Avec beaucoup de cartes mères récentes cela se fait en téléchargeant le nouveau BIOS sur une clé USB et en appuyant sur un bouton à l'arrière de la carte mère. Si la carte mère ne possède pas ce bouton, il faut faire la mise à jour en entrant dans le BIOS, le plus souvent en appuyant sur la touche "Suppr" du clavier au démarrage de la machine.

La carte mère va offrir plus ou moins de possibilités :

  • connecteurs écrans
  • connecteurs USB
  • connecteur Ethernet, WIFI
  • connecteurs audio
  • bus PCI-EXPRESS
  • connecteurs SSD

Certains connecteurs sont externes :

Gigabyte B550 AORUS PRO

Ici on voit, de gauche à droite :

  • 6 ports USB 2.0 
  • 1 port HDMI
  • 3 ports USB 3.0
  • 2 ports USB 3.1
  • un port Ethernet
  • 1 port USB 3.1 Type C
  • des connecteurs audio, dont un SPDIF

D'autres sont présents sur la carte mère :

  • panneau avant du boîtier (interrupteur, RESET, buzzer, LEDs, etc.) 
  • ports USB 2.0, USB3.0, etc.
  • ports SATA
  • panneau audio du boîtier
  • ventilateurs
  • etc.

5.1. La vidéo

La vidéo est à mon sens le premier critère de choix. Il faut absolument que la carte mère soit équipée d'un connecteur correspondant à celui de l'écran :

  • VGA
  • DVI
  • HDMI
  • Display Port
  • etc.

Certains écrans proposent plusieurs connectiques, donc le choix sera moins critique.

Il existe 3 catégories de sorties vidéo :

  • cœur graphique intégré :
    • au processseur (APU)
    • au chipset
  • carte graphique dédiée

5.1.1. Cœur graphique et mémoire

Un cœur graphique a besoin de mémoire, et dans le cas des cœurs graphiques intégrés au processeur ou au chipset cette mémoire est réservée dans la mémoire du processeur. Selon vos exigences en matière de vidéo, vous pourrez réserver entre 64Mo et plusieurs Go de RAM au cœur graphique, ce qui réduira d'autant la quantité de mémoire disponible pour le système et les applications.

Contrairement aux deux solutions précédentes la carte graphique dédiée possède sa propre mémoire. La mémoire du processeur est donc intégralement disponible pour le système et les applications.

5.1.2. APU

Le contrôleur graphique APU (Accelerated Processing Unit) est intégré au processeur. C'est une solution très économique. C'est le cas de pas mal de modèles :

  • Intel Celeron G5905
  • Intel Core i3-10100
  • Intel Core i5-10400
  • AMD Ryzen 5 PRO 4650G
  • AMD Ryzen 7 5700G
  • etc.

L'information est donnée dans les caractéristiques détaillée fournies par le constructeur, et souvent par le vendeur. Certains vendeurs, LDLC par exemple) proposent dans leur liste de choix un filtre (Contrôleur graphique intégré) permettant de sélectionner uniquement ces processeurs.

5.1.3. Chipset graphique

Certains chipsets proposent également un contrôleur graphique :

  • AMD X470, X570 
  • INTEL C224, X299, Z490, etc.

Cette solution est de moins en moins adoptée par les constructeurs, qui préfèrent utiliser le cœur graphique intégré au CPU (APU). Même si le chipset intègre un cœur graphique, le constructeur de la carte graphique choisit souvent d'utiliser le cœur graphique intégré au processeur (APU).

Cette solution est à priviliégier uniquement si l'on choisi un processeur sans cœur graphique, et que l'on ne désire pas ajouter de carte graphique dédiée. Mais on se demande pourquoi adopter cette solution.

5.1.4. Carte graphique dédiée

C'est la solution retenue par la majorité des GAMERS sérieux (le jeu est-il une activité sérieuse ?). C'est en effet la solution offrant le maximum de performance, mais encore faut-il choisir un modèle haut de gamme.

On peut facilement comparer les performances des cartes graphiques et des APUs :

https://www.videocardbenchmark.net/gpu_list.php

Par exemple :

  • APU AMD Ryzen 7 5700G : 2836
  • GeForce GTX 650 : 1767
  • GeForce RTX 3090 : 26054

Une vielle carte du genre GTX650 a des performances largement inférieure à celles d'un APU moderne.

La GeForce RTX 3090 est dix fois plus puissante que les meilleurs APU, mais cela a un coût : 3000€.

La carte graphique dédiée peut être aussi une solution obligatoire dans le cas ou la résolution de l'écran n'est pas supportée par le cœur graphique intégré au CPU ou au chipset.

5.1.5. Résolution de l'écran

La résolution de l'écran peut poser problème. Une sortie VGA ou DVI de carte mère supporte rarement une résolution supérieure à 1920 x 1200. Cela convient heureusement à la majeure partie des cas.

Si votre écran est DVI et qu'il a une résolution supérieure, on peut adopter une carte graphique équipée d'une sortie DVI Dual-Link, supportant des résolutions allant jusqu'à 3840x2160 et même plus.

Une sortie HDMI ou Display-Port supporte en général une résolution 4K de 4096x2160. Mais attention : encore faut-il que le câble soit de bonne qualité ! Un essai récent avec un câble HDMI m'a plutôt déçu. Un certain nombre de pixels bleus apparaissent et disparaissent aléatoirement.

Pour ma part je possède un écran Dell 30 pouces ayant une résolution de 2560x1600, avec une carte graphique GTX 650 à double sortie DVI Dual-Link.

Normalement, je devrais pouvoir le connecter en HDMI, directement sur la carte mère, et utiliser l'APU, si j'utilise un câble de qualité. Sinon, ma carte graphique GTX 650 sera réutilisée.

5.2. L'USB

Les normes USB foisonnent, et leur vitesse varie énormément :

  • USB2 : 480 Mb/s
  • USB3.0 : 5 Gb/s
  • USB3.1 : 10 Gb/s
  • USB3.2 : 20 Gb/s

Mis à part si l'on envisage de raccorder des périphériques USB très rapides (disque dur externe, clé USB, etc.) ce critère est assez négligeable.

Une carte mère possède souvent 2 connecteurs USB2 9 broches permettant de raccorder jusqu'à 4 connecteurs USB 2.0, ainsi qu'un connecteur USB3 permettant de raccorder jusqu'à 2 connecteurs USB 3.0. En général on y raccorde les connecteurs USB en façade du boîtier.

Si le boîtier possède 6 ou 8 connecteurs USB en façade (c'est rare) on peu quadrupler les connecteurs de la carte mère à l'aide d'un HUB interne :

Double HUB USB interne

Ce hub permet d'offir au final 8 connecteurs USB2 à partir d'un seul connecteur USB2 9 broches.

5.3. L'Ethernet

Les cartes mères moyenne gamme et haut de gamme sont à l'heure actuelle souvent équipées de contrôleurs Ethernet 1Gb/s, mais certaines proposent du 2.5Gb/s, mais également du WIFI.

Un contrôleur réseau récent peut poser un problème de compatibilité avec le système d'exploitation. Si votre OS est très récent, il peut probablement supporter ces contrôleurs. Dans le cas contraire, on pourra installer un pilote supplémentaire.

Si l'OS ne contient pas ce driver, l'installation de celui-ci peut s'avérer impossible. Cela m'est déjà arrivé dans le passé et j'ai résolu le problème en réalisant l'installation à l'aide d'une carte réseau bas de gamme installée dans le PC. On peut également employer un adaptateur réseau USB/Ethernet :

5.4. Le son

A l'arrière d'un PC on peut trouver un certain nombre de prises JACK :

  • MICRO
  • LINE IN, LINE OUT
  • casque
  • enceintes
  • SUB-WOOFER
  • SPDIF

Selon sa configuration son, le choix de la carte mère va permettre ou non le raccordement d'un DAC, d'une carte son, d'un amplificateur, etc.

Si la carte son dispose d'une entrée SPDIF, et que l'on désire l'utiliser, la carte mère devra en proposer une.

Pour moi ce point est négligeable, étant donné que mon DAC TOPPING E30 est raccordé en USB.

5.5. Les supports de stockage

5.5.1. Disque dur

Si un disque dur doit être raccordé, souvent les cartes mères sont équipées de plusieurs connecteurs SATA.

Quid de l'interface IDE ? elle a disparu depuis bien longtemps. Si le nouveau PC doit remplacer une machine vraiment ancienne, il faudra envisager l'achat d'un disque SATA.

Voici un très bon modèle :  Western Digital WD Blue Desktop 1 To. Sa vitesse est de 180 MB/s.

5.5.2. Disque SSD

Si l'on envisage l'achat d'un SSD, beaucoup plus rapide qu'un disque dur, il faut savoir qu'il existe deux modèles principaux, et que leurs vitesses sont très différente :

  • SSD 2.5 pouce sur port SATA : 550 Mb/s maxi
  • SSD M.2 sur bus PCI-EXPRESS : jusqu'à 7000 Mb/s

SSD SATA

 

SDSD M.2

Le SSD SATA se raccorde sur la carte mère par un câble, et à l'alimentation par un autre câble. Il occupe un emplacement dans le boîtier.

Le SSD M.2 se fixe à plat, sur un connecteur spécial de la carte mère, sans aucun câble. La carte mère doit posséder un connecteur M.2.

5.6. Le bus PCI-EXPRESS

Les connecteurs PCI-EXPRESS servent rarement, sauf si l'on a une ou plusieurs cartes additionnelles à ajouter :

  • carte graphique
  • carte réseau
  • carte USB
  • carte son
  • etc.

Ici encore, les normes sont nombreuses :

  • PCI-EXPRESS 2.0 : 500 Mo/s
  • PCI-EXPRESS 3.0 : 1 Go/s
  • PCI-EXPRESS 4.0 : 2 Go/s
  • PCI-EXPRESS 5.0 : 4 Go/s

A cela vient s'ajouter un indice :

  • 1x : 36 broches
  • 2x : 64 broches
  • 8x : 98 broches
  • 16x : 164 broches

Sur les PCs on rencontre principalement des connecteurs 1x et 16x.

Un indice de mode donne la vitesse :

  • x1 : vitesse simple
  • x2 : vitesse doublée
  • x8 : vitesse multipliée par 8
  • x16 : vitesse multipliée par 16

Souvent les cartes mères proposent plusieurs bus. Par exemple, la Gigabyte B550 AORUS PRO :

  • 1 PCI Express 3.0 16x (x2)
  • 1 PCI Express 3.0 16x (x4)
  • 1 PCI Express 4.0 16x (x16)
  • 2 PCI Express 1x

Si l'on est un GAMER, ce critère est plus ou moins important, en fonction de la carte vidéo que l'on possède. Un GAMER connectera sa carte vidéo de préférence sur le bus le plus rapide.

Pour ma part j'envisage d'installer un SSD M.2 sur le bus PCI Express 4.0 16x (x16), et ma carte graphique GTX 650 sur le bus PCI Express 3.0 16x (x4). Comme c'est une carte PCI Express 3.0, et que ce n'est pas un foudre de guerre, ce bus lui suffira amplement.

Il faut savoir que si un SSD est installé sur un connecteur M.2, un des slots PCI-EXPRESS ne sera plus disponible pour y enficher une carte additionnelle. C'est normalement indiqué dans la documentation de la carte mère (spécifications).

Un dernier détail : une carte graphique PCIE 3.0 peut-elle fonctionner dans un slot PCIE 4.0 ? Oui, cela n'apporte rien, mais le fonctionnement est assuré. A l'inverse une carte graphique PCIE 4.0 dans un slot PCIE 3.0 sera limitée en performances, mais seulement si c'est une carte très haut de gamme.

5.7. Les ventilateurs

Lorsque l'on change de carte mère et de processeur, normalement le ventirad (refroidisseur) livré avec le processeur est suffisant. Par contre il sera plus ou moins bruyant.

Avec un processeur ayant un TDP faible, le ventirad d'origine suffit amplement. Dans mon PC-HomeCinema j'ai un INTEL Core i3-322OT (TDP 35W). Silence total avec le ventirad d'origine.

Ma configuration actuelle INTEL Core I5-2550K (TDP = 95W) est également très silencieuse, mais pour obtenir le silence j'ai été obligé de remplacer le ventirad par un Be Quiet! Shadow Rock PRO SR1 :

Les dimensions sont conséquentes, le prix aussi. Le ventilateur a un diamètre de 120mm. Le boîtier du PC doit être suffisamment large : 200mm.

Avec un AMD Ryzen 7 5700G et son TDP de 65W, je pense pouvoir me contenter d'un BeQuiet! Pure Rock Slim 2, moins cher :

Les dimensions sont moins importantes. Le ventilateur a un diamètre de 90mm. Il est plus adapté aux boîtiers étroits.

Pour les boîtiers très étroits il existe des modèles avec ventilateur disposé à plat :

Be quiet! Shadow Rock LP

Le ventirad doit être adapté au TDP du processeur :

  • BeQuiet! Shadow Rock 3 : 190W maxi
  • BeQuiet! Pure Rock Slim 2 : 130W maxi
  • Be quiet! Shadow Rock LP : 130W maxi

Enfin, pour les cas où la puissance à dissiper est vraiment importante (TDP supérieur à 200W), des systèmes dits "water cooling" existent.

Si on équipe le processeur d'un ventirad acheté séparément, il est intéressant d'acheter un processeur nu, sans le ventirad d'origine, en version BULK.

6. La mémoire

En général un configurateur en ligne ne proposera que des barrettes mémoire compatibles avec la carte mère choisie.

On peut néanmoins vérifier cette compatibilité, cela ne peut pas faire de mal. Le constructeur propose toujours une liste. Par exemple pour la Gigabyte B550 AORUS PRO : 

https://download.gigabyte.com/FileList/Memory/mb_memory_am4_6LML_matisse.pdf?v=7d902e8f1342b0fe23e0c932417a8837

6.1. Nombre de barrettes

Doit-on installer une ou deux barrettes de RAM ? Si la carte mère supporte la gestion de la RAM en dual-channel, ce qui est le cas de toutes les cartes mères actuelles, y compris bas de gamme, on installera de préférence des barrettes par paire. La bande passante est ainsi doublée. On achètera donc plutôt 2 barrettes de 4Go plutôt qu'une seule de 8Go.

6.2. Quantité de mémoire

Quelle quantité de mémoire installer ? Tout d'abord, cela dépend du système d'exploitation.

Sous Linux, une configuration bureautique aura rarement besoin de plus de 4Go.

Sous Windows, il vaudra mieux adopter au minimum le double.

En général il vaut mieux se renseigner sur la quantité de mémoire nécessaire pour les applications que l'on envisage d'utiliser. Il n'est pas rare qu'une configuration de jeu soit équipée de 32Go de RAM voire même de 64Go.

Mais il y a des exceptions inattendues. La diffusion de musique à partir d'un abonnement Deezer HIFI (quaité CD) peut réclamer plus de mémoire que prévu. Avec 4Go sous Linux, j'ai pu observer que la mémoire sature rapidement et l'on peut être confronté à des coupures. En augmentant la quantité de mémoire à 16Go ce problème disparaît.

6.3. Mémoire du cœur graphique

Comme dit plus haut (voir 4.1. La vidéo), un cœur graphique, qu'il soit intégré au processeur (APU) ou au chipset, a besoin de mémoire. Normalement la quantité de mémoire est réservée automatiquement par le BIOS.

Par exemple avec 32Go de mémoire, le bios de ma machine réserve 512Ko de mémoire vidéo. Avec 8Go ou 16Go de mémoire il y a des chances pour que le BIOS réserve seulement 128Go ou 256Mo de mémoire vidéo.

Si l'on a des exigences de performances graphiques supérieures, on pourra allouer plus de mémoire vidéo dans le BIOS, en désactivant l'option AUTO dans les "Settings". Il faut pour cela consulter la documentation de la carte mère.

Mais si l'on alloue 1Go ou 2Go de mémoire vidéo, cette quantité de mémoire ne sera pas disponible pour le système et les applications. Dans ce cas il vaudra mieux installer 6Go ou 8Go de mémoire, plutôt que 4Go, sinon ce serait pénalisant.

Si l'on envisage d'installer 8Go ou 16Go de mémoire, allouer 1Go ou 2Go de mémoire vidéo aura moins d'impact.

6.4. Disques en mémoire RAM

Que ce soit sous Windows ou Linux, certains utilisateurs créent des disques en mémoire RAM pour des usages particuliers. Par exemple sous Linux j'alloue 1Go de mémoire RAM que j'affecte au répertoire /tmp (fichiers temporaires). Cela accélère grandement les accès à ces fichiers, et permet également de ne pas solliciter le SSD, et donc d'augmenter sa durée de vie.

Si l'on envisage d'utiliser des disques en mémoire RAM de plusieurs Go, il faudra ajouter autant de mémoire physique à la machine.

7. L'alimentation

L'alimentation doit être correctement dimensionnée. En général un modèle 400W à 500W suffit amplement, sauf si l'on souhaite utiliser un processeur et une carte graphique très performants.

Si l'on possède une vieille machine dont on désire réutiliser l'alimentation, c'est possible, à condition qu'elle ne soit pas trop ancienne. Les cartes mères actuelles possèdent en particulier deux connecteurs d'alimentation :

  • connecteur ATX 24 broches : alimentation de la carte mère
  • connecteur ATX 12V 4 ou 8 broches : alimentation du processeur
ATX 24 broches

ATX 12V 8 broches

Historiquement le connecteur ARX 12V s'appelle P4 car il est apparu avec le processeur INTEL Pentium4. Les petites cartes mères (jusqu'à une centaine d'euros) conservent le connecteur P4. Les cartes mères plus évoluées possède un connecteur 8 broches appelé P8.

Les alimentations anciennes possèdent un connecteur ATX 20 broches et un ou deux connecteurs ATX 12V 4 broches.

Un connecteur ATX 20 broches peut être enfiché sur un ATX 24 broches, et on trouve également des adaptateurs ATX 4 broches vers 8 broches :

Adaptateur P4 vers P8

Si l'alimentation est vraiment ancienne il se peut qu'il n'y ait pas de connecteur d'alimentation pour les disques SATA. Là encore on trouve des adaptateurs :

Adaptateur Molex vers 2xSATA

Il se peut également qu'elle ne dispose pas d'un câble d'alimentation à 6 points pour une carte graphique. Dans ce cas vous aurez deux solutions :

  • adopter une carte graphique sans connecteur d'alimentation à 6 points. Elles sont nombreuses dans le bas de gamme et moyenne gamme.
  • changer d'alimentation

Pour conclure, mis à part si l'on envisage d'assembler un monstre de puissance, il est tout de même rare qu'une alimentation ancienne ne convienne pas.

8. Le boîtier

Il existe deux catégories principales de boîtiers :

  • boîtier ATX
  • boîtier Micro-ATX

C'est juste une question de taille. Vous ne pourrez pas faire entrer une carte mère ATX dans un boîtier Micro-ATX.

9. La configuration envisagée

La configuration envisagée est celle-ci :

  • processeur : Ryzen 7 5700G
    • dissipateur : BeQuiet! Pure Rock Slim 2
  • carte mère : Gigabyte B550 AORUS PRO 
  • mémoire : CMK32GX4M2E3200C16 Corsair 32 Go DDR4 3200 MHz CL16
  • SSD  : Western Digital WD Black SN850 500 Go avec dissipateur

Les autres composants proviennent de ma configuration actuelle :

  • boîtier CoolerMaster CmStacker STC-T01 (récupération)
  • alimentation Be Quiet! Straight Power E9-500W 80PLUS Gold
  • disques durs WesternDigital 2Go WD20EARX + 1Go WD10EARX
  • carte graphique ASUS GTX 650
  • lecteur DVD

Cette configuration revient à environ 950€. Un PC équivalent, acheté tout monté, coûtera au minimum le double.

10. Lien utiles :

La suite de l'article :

Nouveau PC : Assemblage DIY (suite)

Nouveau PC : Assemblage DIY (fin)

11. Conclusion

Il ne reste plus qu'à attendre les différents composants. Photos à venir !


Cordialement

Henri